7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 20:15

Hentai2

Je tenais absolument à faire un article sur Yume Miru Kusuri pour partager cette merveille et enrôler d’avantage de gens dans la secte des amateurs de Visual Novels matures (ça fait quand même plus classe dis comme ça), c’est maintenant fait. Sorti en 2005 par Ruf cet eroge connaît un succès assez considérable sur la toile au point que certains le considèrent comme le meilleur existant (ou en tout cas l’un des meilleurs), et après y avoir joué, je ne peux que rejoindre ces avis.

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Kouhei Kagami est un étudiant modèle, il est studieux, a de bonnes notes, fait le ravissement de ses professeurs et a même un petit boulot. Sans être non plus une icône de popularité il a quand même quelques amis fidèles comme Misaki Sayama, une camarade aussi travailleuse que lui, et Takeshi Iogi, un des élèves les plus paresseux de la classe. Sauf que Kouhei a un secret : en effet sa vie lui parait terne, vide, il se sent transparent, distant auprès de tous, même de sa propre famille qui se révèle être sa famille d’adoption, et cela fait des années qu’il a la même hallucination, encore et encore, le bruit d’un train qui passe, comme pour lui rappeler à chaque instant combien il est étranger à lui-même. Désintéressé de tout, le jeune homme semble voué à l’entendre jusqu’à la fin de ses jours, dans une vie grise et monotone. Or au même moment trois filles autour de lui arrivent à un tournant de leur existence, trois filles qui appellent muettement à l’aide. Il ne tient plus qu’à Kouhei de basculer le cours de son existence ennuyeuse en décidant de suivre l’une d’elles…pour le meilleur et pour le pire.


 

Dans Yume Miru Kusuri vous devez vous intéresser à trois personnages principaux , ce qui fait donc trois bonnes et trois mauvaises fins (sachant qu’il peut y avoir des variantes, dans la route d’Aeka par exemple il y a la bad end « longue » et la bad end « rapide », mais ça ne change pas grand chose) ainsi qu’une très mauvaise fin qui apparaît si vous avez mis trop de temps à choisir, car il faut se décider très rapidement  (le mieux étant pour moi de passer par la très mauvaise fin et de recommencer une partie en choisissant pour de bon). Trois filles disons plutôt originales.

 

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Aeka Shiraki est une de vos camarades de classe, mais à cause de sa timidité elle éprouve beaucoup de mal à se faire des amis. Considérée comme un peu bizarre, elle subit avec le sourire toutes les brimades que peuvent lui faire les autres élèves, comme si elle ne souffrait pas, comme si ce n’était pas grave.

 


 

Mizuki

 

Mizuki Kirimiya est l’archétype même de la fille parfaite et populaire : présidente du conseil des élèves, intelligente, belle, riche, tout semble lui sourire. Pourtant il suffit qu’un jour Kouhei la surprenne à essayer de fumer pour qu’elle le considère autrement et laisse son masque s’effriter petit à petit, dévoilant une toute autre image d’elle.

 


 

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Cat Sidhe Nekoko arrive un peu plus tard et c’est de loin la plus loufoque en ce que Kouhei la rencontre alors qu’elle fouille les poubelles à la recherche de nourriture en clamant être une fée. Sa véritable identité reste un mystère : Serait-elle une patiente échappée d’un hôpital psychiatrique ? Ou nierait-elle la réalité en se réfugiant volontairement dans un monde imaginaire ?

 


 

Le jeu des meilleurs seconds rôles

Pour ce qui est des personnages secondaires, contrairement aux apparences, ils ne sont pas moins attachants et moins complexes que les autres. Misaki et Takeshi par exemple sont des amis un peu particuliers, ils peuvent se montrer adorables comme lâches et méprisables selon les choix de Kouhei.

 

De l’autre côté la famille du héros emprunte le même chemin, c’est à dire qu’elle se montre comique la plupart du temps, mais peut aussi bien aider Kouhei dans sa quête d’identité (avec Aeka) comme faire obstacle à ses rêves (avec Mizuki). Sans compter la relation ambiguë qui l’unit à Aya, la demi-sœur, qui comme toute bonne demi-sœur parait avoir huit ans et en fait dix de plus. Etant plus ou moins insupportable, le jeune homme aime beaucoup la taquiner et elle réagit toujours au quart de tour, mais parfois, elle se montre touchante, on voit que malgré des réactions puériles, elle reste incroyablement mature et s’inquiète véritablement pour son frère. A noter qu’elle dispose de quelques scènes rien que pour elle mais qu’aucune route ne lui est dédiée (la dite route aurait été annulée au dernier moment), ce qui, au fond, la rend bien plus intéressante que n’importe quelle loli lambda.

 

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Toute critique de Yume Miru Kusuri se doit de parler du supérieur de Kouhei dans le magasin où il travaille, Hirofumi Tsubaki, qui pour être homosexuel n’en reste pas moins fan d’eroges. Evidemment si on le mentionne autant c’est parce qu’il s’agit d’un élément comique indiscutable (le bonhomme est franchement amusant) mais aussi parce qu’il permet une mise en abîme intéressante. Quand il discute avec Kouhei de l’intérêt de bien choisir le premier eroge de quelqu’un (en évitant les tentacle raep, merci Tsubaki de ces sages conseils) et du potentielle émouvant de ce genre de jeux, c’est comme s’il nous jetait un petit clin d’œil disant « On est le jeu qu’il vous faut ». Les allusions à Kana Little Sister sont apparemment légions mais comme je ne connais pas du tout, je ne peux pas confirmer =/. Le moment le plus troublant dans cette histoire de mise en abîme reste le moment où le héros, testant au départ à contrecœur l’eroge que vient de lui prêter Tsubaki, se met à veiller toute la nuit en criant « Comment ça il me manque des CGs ? ». Pourquoi c’est drôle ? Parce que c’est exactement ce qui va vous arriver une fois que vous aurez lancé le jeu =D. Personnellement je me suis couchée à plus de deux heures du matin une nuit tellement j’étais prise par le récit. Et j’étais effectivement à deux doigts de dire la même chose.

 

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Un autre personnage relativement important est Kyoka Nanjou, la fille la plus populaire de la classe et accessoirement de la promotion. Vous savez, ce genre de filles qu’on adore détester. Au début, en ne connaissant rien d’elle à part son design je la trouvais plutôt intéressante mais en fait le jeu fait tout pour qu’on ne puisse pas la voir en peinture, du coup c’est absolument impossible d’éprouver pour elle la moindre compassion. La seiyuu adopte une voix traînante qui lui sied à ravir et provoque l’agacement à chaque fois qu’elle ouvre la bouche. C’est sans compter sur son comportement : Nanjou (ou Antoinette comme se plaît à l’appeler le héros) fait tout pour attirer l’attention, elle flirte avec tout le monde, dégage une odeur de parfum étouffante et harcèle le pauvre Kouhei pour lequel elle éprouve un certain intérêt…absolument pas réciproque.

 

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Je suis la seule à avoir pensé à quelque chose de malsain à l'évocation "d'heures flexibles" =x ?

 


 

Graphismes

Graphiquement parlant Yume Miru Kusuri est un bijou. Le chara-design confié à Kiyotaka Haimura, connu entre autres pour ses illustrations de To Aru Majutsu no Index, est plus qu’honorable. On déplore quelques imprécisions mineures lors de certaines scènes de sexe mais sinon c’est du beau travail (même si la forme des seins de Mizuki ne lasse jamais de m’intriguer). Les décors adoptent un ton pastel qui rend le tout assez unique, couplé avec la musique (j’en reparlerai juste en dessous), on obtient une ambiance oscillant entre le réalisme et l’onirisme, avec quelques francs moments de poésie.

 

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Musique

Contrairement à d’autres production érotiques (les Come See Me Tonight où il vaut mieux couper le son au bout de cinq minutes) ou non (les boucles de Moonshine, argh) qui possédent une bande-son insupportable composée de trois notes qui se répètent en permanence, Yume Miru Kusuri se révèle une excellente surprise en ce que quasiment toutes les pistes sont assez originales et sympathiques pour avoir envie de les écouter en dehors du jeu. Du calme et de la tranquillité héritée de Today Again So Pure and Blue, à l’ambiance jazzy et survoltée de The Catgirl Stomped (le thème de Nekoko), en passant par des pistes inquiétantes comme The Plot Suddenly Thickens ou Lock On, au thème de fin  Shall We Say Goodbye ou encore à la mélancolie de We Became friends, il y en a pour tous les goûts.

 

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Les seules petites remarques que je ferais est l’utilisation un peu trop fréquente à mon goût de la piste Attached to Maturity au détriment des autres et celle d’une piste de tension dramatique en plein milieu d’une scène de sexe avec Mizuki. Je veux dire, je sais que boire à pleine gorge le chaud liquide féminin peut être considéré comme une épreuve insurmontable et tout et tout mais…c’était pas un peu exagéré ? Une musique douce aurait suffit ^^’.

 

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J’avais déjà classé l’opening de Yume Miru Kusuri parmi les meilleurs openings d’eroges et je maintiens. Les paroles (Shall we say goodbye to this world we’re in ?), les transitions (effet puzzle, les marches du Royaume des Fées), la voix de la chanteuse, la mélodie, tout cela opère une alchimie qui m’a personnellement conquise (même si on m’objectera que le défilement des CGs ne vaut rien à côté d’un opening animé, moi ça me plaît). Je le remets juste pour la forme :

 

 

 


 

 

Voix

Chaque seiyuu fait vraiment un bon boulot et ce, chacune dans leur genre : si on note surtout la prestation de ceux de Kyoka (ou comment rendre quelqu’un détestable rien qu’en laissant trainer sa voix) ou de Tsubaki pour les personnages secondaires (les autres se débrouillant très bien aussi), les seiyuus des trois héroïnes donnent vraiment tout ce qu’elles ont pour rendre les scènes poignantes. La différence de ton utilisée lorsque Nekoko perd les pédales ou quand elle exulte de joie de vivre, le côté posé et calme de Mizuki et la voix mignonne d’Aeka (surtout dans une scène en particulier où une de ses phrases coupe le souffle) sont vraiment impeccables. Aucun nom n’est traduit, c’est dommage, j’aurais bien voulu en apprendre plus sur ces doubleurs.

 

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Extra

Ce qu’il y a de magique avec Yume Miru Kusuri c’est qu’à peine tu es arrivé au menu principal que tu n’arrives plus à en décoller. La faute à une CG plutôt jolie, To the World of Dreams qui est une piste particulièrement enivrante, et à une interface assez sympa à utiliser.

 

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Vous avez la traditionnelle galerie de CGs et le Jukebox (les musiques se débloquent au fur et à mesure) ainsi qu’un event CG un peu particulier. Qu’est-ce que ce menu a de spécial ? Dans le fond rien puisqu’il s’agit de revoir des scènes clés d’un certain personnage (en rouge les scènes de sexe et en jaune l’épilogue) sur les trois héroïnes et Aya qui dispose juste de trois scènes sans caractère érotique (même si elle est parfois nue parce que ce crétin de Kouhei n’a pas encore compris l’intérêt d’attendre après avoir frappé à une porte). Le truc c’est qu’une fois un personnage sélectionné, il suffit d‘effleurer une case pour qu’une paper doll apparaisse et change selon les cases en expression et vêtements. Bon rien de transcendantal mais le fait que l’interface soit particulièrement soignée reste quand même un plus non négligeable.

 

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Histoire

Attaquons nous maintenant au plus important : le scénario. Comme je l’ai déjà mentionné plus haut une fois que Kouhei a décidé quelle fille il allait suivre, il entre dans son scénario et à partir de là il n’interagit presque plus avec les autres damoiselles (on ne les voit plus qu’en vagues cameo, sans plus). Donc il est plus légitime de commenter chaque scénario à part en fait.

 

Case 1 : Bullying

Il n’y avait vraiment pas besoin d’être une lumière pour l’avoir compris, Aeka se fait bizuter par la classe, c’est indéniable. Entre les fois où on l’électrocute à coup de taser en plein cours, où on lui déchire la moitié de ses affaires ou alors où on lui pique son uniforme pour l’obliger à rester enfermée sur le toit toute nue pendant des heures, sa vie n’est pas des plus roses. Pourtant personne n’agit parce que tendre la main à Aeka reviendrait à être le prochain sur la liste et que personne ne souhaite voir Antoinette (qui d’autre ?) pourrir son existence. Le dilemme de Kouhei est donc là : doit-il l’aider ou non ? Sachant que s’il montre à toute la classe qu’il soutient Aeka, ce sera aussi à son tour.

 

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Si le thème du bizutage est un thème assez fréquent, il est utilisé efficacement ici. C’est difficile de ne pas sentir la moindre empathie envers Aeka qui pour être originale n’en reste pas moins humaine. A certains moments j’avais un peu l’impression qu’on me forçait la main (han regardez la pauvre, tout le monde il est méchant avec elle et en plus elle a trop des problèmes avec ses parents et tout, en plus elle est trop mignonne et sa voix est moe) mais en fait ça marche plutôt bien dans l’ensemble, surtout vers la fin où l’intensité dramatique atteint son paroxysme et où le personnage se dévoile bien plus caractériel qu’au début (les filles soumises c’est pas trop mon truc :p), Antoinette jette les apparences pour prendre enfin entièrement le rôle de la garce détestable et le motif du « Sekai ni Sayonara » prend pleinement son sens.

 

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Un très bon scénario rempli d’émotions et quelques scènes poignantes font de la route d’Aeka une valeur sûre, déjà vue ailleurs mais toujours pas démodée. Avec quand même une petite touche d’originalité dans le fait qu’Aeka fait carrément du chantage à Kouhei en menaçant de se suicider s’ils ne se mettent pas ensemble (et ne couchent pas sur le champ…euh d’accord si tu veux). Du coup leur relation est toujours assez précaire à cause du comportement dangereusement suicidaire de la jeune fille, mais quand elle finit par devenir sincère, il n’y a plus qu’à sortir les mouchoirs.

 

 

Case 2 : Interpersonal

Le côté parfait de Mizuki était bien évidemment un leurre, mais ce qu’il y a derrière est assez surprenant. Manipulatrice, débauchée, imprévisible, le personnage de la présidente du conseil des élèves est en fait le plus complexe du jeu (et sa bonne fin celle que j’ai eu le plus de mal à obtenir). Au début quand elle séduit le héros (han mince alors je comptais te donner du gâteau pour te remercier de m’avoir aider mais y en a plus, je suis donc obligée de te payer en nature…wait what ?), on se dit « Mais c’est pas possible, elle pense qu’à ça ? Merde je viens de sortir de la route d’Aeka, je m’attendais à autre chose que du sexe en rafale », mais plus l’histoire avance moins il y a de scènes érotiques (bon c’est quand même elle qui en a le plus), et plus Mizuki prend de l’épaisseur. Son comportement au jour le jour, qui ne fait attention à rien, et son désir de vivre le plus possible le plus vite possible, s’explique par sa hantise de la mort et son absence de lendemain. Se coucher tous les soirs en pensant ne jamais se réveiller est son sentiment le plus profond. Il n’appartient donc qu’à Kouhei de lui offrir un avenir…s’il arrive à survivre à tous ses excès, aussi bien en terme d’alcool, de sexe, d’argent que de drogue (mélange pour le moins détonnant).

 

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Je ne pense pas avoir vu ce thème où que ce soit et je dois dire que c’est une route assez surprenante, comme si les développeurs avaient décidés de nous faire haïr Mizuki d’abord avant d’enfin s’identifier à elle et à ses angoisses. Comme elle est totalement imprévisibles, attendez-vous à tout avec elle ! Un exemple qui me vient en tête est le fameux voyage à Hong Kong : le narrateur s’éveille dans un avion et a l’impression de vivre un rêve, du coup on ne comprend absolument pas ce qui se passe ni ce qu’il fait là…jusqu’à ce que ça fasse tilt et qu’on finisse par admettre que Mizuki l’a carrément enlevé et drogué pour qu’il vienne avec elle au casino. Autre exemple : Kouhei ouvre la porte du conseil des élèves pour venir donner un coup de main et surprend la belle présidente complètement bourrée en train de faire des trucs pas nets, et quand elle le fait joyeusement participer, quelqu’un a la mauvaise idée d’entrer…WTF garanti. Heureusement que tout cela s’estompe au fur et à mesure que l’on plonge dans les méandres de la psychologie de Mizuki, qui finit par être attendrissante justement au moment où leur amour semble devenir impossible par des circonstances imprévues.

 

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Un scénario bien plus complexe que les autres, et plutôt destiné aux amateurs de challenge je crois, parce que qu’est-ce que c’est dur d’obtenir la bonne fin (et effet papillon oblige si tu ne couches pas avec elle comme il faut dans telle scène, pouf 150 lignes plus loin tout foire). Il n’empêche que c’était un pari risqué d’introduire ce genre de filles dans l’histoire et que ça ne réussit finalement pas trop mal. C’est quand même dommage que, comme Aeka, la première scène de sexe soit aussi mal introduite.

 

 

Case 3 : Drug

Cat Sidhe Nekoko est une foldingue qui sévit en ville en ce moment : elle vole des bentô pour satisfaire sa faim, aime se faire poursuivre par des yakuzas, fouiller dans les poubelles et provoquer des émeutes en grimpant dans les arbres. Pourtant il émane d’elle quelque chose d’attirant, une impression de vie et de couleurs qui donne envie au transparent Kouhei de l’aider à trouver ce qu’elle recherche, c'est-à-dire le Royaume des Fées. Or comme le titre l’indique, ces yeux brillants et cette énergie vitale que possèdent Nekoko ne semblent pas tout à fait naturels. Dès lors il faudra que le jeune homme tente de la convaincre d’arrêter la « poudre de fée » et peut être même, en parallèle, de débusquer sa véritable identité.

 

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Un thème aussi original que fascinant cette fois-ci. Comme c’est ma première route et une de mes préférées, j’ai du mal à rester partiale, mais c’est vraiment une des plus complètes. D’un côté le personnage de Nekoko en lui-même est horriblement comique, elle fait une sorte de show en permanence et a le chic pour entraîner son comparse dans des situations loufoques. La sexualisation de leur relation se fait sur le même mode : la charmante jeune fée a besoin d’énergie pour monter au Royaume des Fées, c’est évident, il faut donc que Kouhei se dévoue. On dirait pas comme ça mais la façon dont elle présente les choses est vraiment drôle. Mais de l’autre côté on comprend vite que la fée n’est justement qu’un « personnage » et que la véritable Nekoko, une sorte de double féminin du héros finalement, se cache derrière cette identité pour échapper à la monotonie du monde dans lequel elle est plongée, pour avoir l’impression de vivre pleinement, de sortir du carcan de la société. A noter que la mauvaise fin de Nekoko possède une CG bien spécifique que je meurs d’envie de montrer mais ce serait vraiment spoiler donc je m’abstiendrais =<.

 

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Le thème le plus fort des trois mais peut être que l’extravagance de Nekoko ne plaira pas à tous. Pour certains c’est le « vrai » scénario en ce qu’il reprend le titre (A drug that makes you dream) mais pour ma part, je considère que la drogue mentionnée dans le titre est allégorique. Comme le héros le déclare dans la route de Mizuki, il est « accro » à elle. Alors, et si cette drogue c’était l’amour ? Cela me semble être une jolie interprétation…

 



Général

On m’a déjà posé la question avec Ever 17 donc je prends les devants si jamais une pauvre âme se hasardait à me demander « Et tu préfères quoi ? Saya no Uta ou Yume Miru Kusuri ? ». Saya no Uta c’est l’ombre et Yume Miru Kusuri la lumière, il n’y a pas de comparaisons à faire, le premier étant de toutes façons hors catégories. Evidemment quelqu’un qui n’a jamais touché un eroge de sa vie, je lui conseillerai plutôt le dernier, beaucoup plus abordable.

 

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Parce qu'il fallait bien une image un peu moins sage =)

 

En conclusion, Yume Miru Kusuri est une très bonne surprise, un joyau pastel qui embarque le lecteur dans un voyage aussi moderne que poétique. Un scénario et des personnages forts se chargent de vous plonger dans le conte d’une vie qui se rêve un meilleur horizon à travers les trois cas problématiques les plus courants du Japon actuel (en tout cas c’est apparemment le but du jeu). Et pour une fois il est possible de s’identifier au héros, qui sans être très présent, possède quand même une certaine épaisseur (paradoxe puisqu’il n’est pas doublé) et cherche, en sauvant ces demoiselles, avant tout à se sauver lui-même. Les scènes de sexe en elles-mêmes ne sont pas si primordiales que ça dans la plupart des routes (Aeka, la majorité de Nekoko) mais certaines ont une réelle importance dans le scénario et les dialogues prennent finalement le pas sur les images.

Un jeu à essayer absolument au moins une fois, juste pour le plaisir d’être chaviré d’une émotion à une autre et de soupirer de contentement une fois toutes les CGs réunies.

 

Quelques toutes petites remarques pour finir au niveau du Gameplay : l’avantage ici c’est qu’on peut tout passer en avance rapide, mêmes les scènes qu’on a pas vu (contrairement aux autres jeux) mais l’inconvénient c’est qu’à chaque fois qu’une décision apparaît, la souris se met automatiquement sur le premier choix. Donc faites gaffes, n’allez pas trop vite sinon vous allez vous faire avoir =O.

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commentaires

N
Ou on telecharge ??
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B
Salut Padré - En dépit de mon intention de continuer le projet de Yume Miru Kururi, j'ai du le mettre lui ainsi que deux autres (qui ont une priorité plus importante) dans la file d'attente (cela<br /> inclut mon site professionnel! =o ), pour au moins deux autres projets critiques ainsi que plusieurs évènements spéciaux dans des communautés en ligne qui se sont récemment achevés.<br /> <br /> Pour plus d'infos tu peux me contacter en m'envoyant un message sur mon channel de youtube (blitzprog), comme l'a gracieusement indiqué Helia - qui reste pour l'instant la manière la plus simple de<br /> me contacter. ;)
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P
Par pollué je veux dire vérolé, les virus c'est le mal absolu et maintenant que j'y ai touché de par ma "passion", qui est aussi mon travail ^^, je suis devenu on ne peut plus parano à ce propos.<br /> Pas que je ne sache pas m'en prévenir ou m'en débarrasser, mais c'est vraiment pas le genre de truc qu'on peut traiter par dessus la jambe.<br /> <br /> Enfin bref, j'ai fini, après moult recherches, à trouver une vf de Saya no Uta et une va de Yume Miru Kusuri viable. Je vais aller te poster un petit commentaire de mes impression sur le premier au<br /> bon endroit pour ne pas polluer plus ce billet, je reviendrai ici pour donner mes impressions sur le bon sujet quand je l'aurai dépouillé ;) (j'ai faillit me faire happer par l'opening et le menu<br /> qui sont vraiment bien et ne pas finir Saya no Uta ^^).
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H
<br /> <br /> « Par pollué je veux dire vérolé, les virus c'est le mal absolu et maintenant que j'y ai touché de par ma "passion", qui est aussi mon travail, je suis devenu on ne peut plus parano à ce<br /> propos » = Je n’ai jamais été confrontée à ce problème, tiens, il faut croire que je regarde au bon endroit ^^.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « j'ai failli me faire happer par l'opening et le menu qui sont vraiment bien et ne pas finir Saya no Uta » = Comme quoi, je ne suis pas la seule à bien l’aimer ce menu :3.<br /> <br /> <br /> <br />
P
Hello, hello.<br /> Comme je l'ai noté il y à quelques instant en commentaire de l'article sur Katawa Shoujo, tes critiques sont vraiment sympa à lire car vraiment complètes, bien écrites et objectives, même si on est<br /> pas d'accord avec toi, on voit bien que t'es pas là pour passer de la pommade même quand tu aimes ce dont tu es entrain de parler ^^.<br /> <br /> Je n'ai pas testé Yume Miru Kusuri car je n'ai pas trouvé de version non "poluée" et je n'ai pas envie de flinguer mon OS plus qu'il ne l'est déjà, mais c'est pas l'envie qui me manque après ton<br /> résumé, ma relative aisance avec l'english aide bien.<br /> Et surtout je n'ai pas très envie de dépenser un centime pour le moment dans ce genre de loisir (passionné oui mais radin avant tout !).<br /> <br /> Ce qui m’intéresse surtout après avoir lu les commentaires<br /> et je m’excuse d'avance pour le hors-sujet mais étant moi-même développeur, le travail de blitzprog m'intéresse au plus haut point.<br /> Sans entrer dans les détails de vos mp, serait-il possible d'avoir des infos fraîches sur son site toussa toussa ?<br /> <br /> Merci !
Répondre
H
<br /> <br /> “Je n'ai pas testé Yume Miru Kusuri car je n'ai pas trouvé de version non "polluée" » = Comment ça, « non<br /> polluée » ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Et surtout je n'ai pas très envie de dépenser un centime pour le moment dans ce genre de loisir (passionné oui mais radin avant tout<br /> !) » = Le gros problème c’est surtout qu’importer un VN ça coûte cher, et encore, les prix pratiqués au Japon sont bien pires...<br /> <br /> <br /> <br /> « le travail de blitzprog m'intéresse au plus haut point. Sans entrer dans les détails de vos mp, serait-il possible d'avoir des infos<br /> fraîches sur son site toussa toussa ? » = Je ne suis pas sûre qu’il ait terminé son site, si tu veux je peux lui demander directement où il en est ^^. En attendant, voilà toujours son compte<br /> Youtube, si ça peut t’aider : http://www.youtube.com/user/blitzprog/videos<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Loli tout ça je dirais que c'est une question de point de vue... ça dépend de l'artiste. Mais bon c'est vrai que dans le cas d'Aya, le fait qu'ils disent qu'elle ait dans la vingtaine m'a tout de<br /> même fait franchement rire. Sous-développée, mon oeil. :D<br /> <br /> Pour Mizuki je n'ai pas été trop bloqué longtemps, au point que je ne suis pas sûr de quel choix j'avais pris pour aller jusqu'à la mauvaise fin (j'ai tendance à cliquer, voir les réactions,<br /> recharger et prendre celui qui me plait le plus plutôt que de m'enfoncer tête baissée dans le premier choix qui me vient à l'esprit. En ce qui concerne le pourquoi du comment, je ne sais pas si je<br /> peux me permettre de spoil ici, mais si j'osais, je dirais que d'après mes recherches, il faut obtenir une "note" de 5/5 dans sa route qui lui est propre. Cette route commence peu après que Kouhei<br /> accepte l'offre de Mizuki ("Take the job"). Parmis les 6 'questions', 2 ont deux bonnes réponses, et une ne rapporte aucun point peu importe le choix fait. Je n'ai pas encore testé, mais je suis<br /> assez confiant sur cette découverte.<br /> <br /> En bref, compiler signifie transcrire le script dans le langage binaire qui est compris par le logiciel. C'est une technique de programmation qui te permet d'inventer ton propre langage et qui sert<br /> beaucoup à créer des niveaux de jeux ou des comportement d'intelligence artificielle par exemple. Je suis intarissable sur le sujet, donc je pourrais t'en dire plus si ça t'interesse...<br /> <br /> En ce qui concerne la traduction, je pense que ça vaut le coup. Le but primaire à été atteint: avoir un logiciel me permettant de traduire facilement, rapidement et confortablement. Je n'avais pas<br /> envie de faire ça sur bloc note car il faudrait manuellement rentrer les "n" qui signifient "à la ligne"... J'ai traduit le premier "acte" qui constitue environ 1.5% du VN complet. Je peux<br /> t'envoyer le résultat si ça t'interesse (il suffit de remplacer un fichier par son équivalent patché en français)<br /> <br /> Je compte créer bientôt un site regroupant l'intégralité de mes créations. A ce jour, il doit bien en avoir plusieurs dizaines... Oui j'aime ce que je fais. Je suis atteind du syndrome d'Asperger,<br /> et mon intérêt restreint c'est la programmation et le développement, avec presque comme obsession de vouloir savoir tout faire dans ce domaine. Oui, j'ai lu avec intérêt ta présentation, et je te<br /> comprends... Surtout quand je sais que moi on m'a offert mon propre ordinateur fixe avant même que je sâche parler. J'ai une collection de consoles portables, et l'un des tous premiers jeux que<br /> j'ai acheté était Pokémon Rouge! :D<br /> <br /> J'ai commencé à programmer à 7 ans. J'utilise toujours le Blitz basic et ses variantes comme langage principal, et je fais absolument tout avec. donc non, les softs de VN je ne connais pas trop.<br /> Désolé ^^<br /> <br /> Je suggère qu'on poursuive cette conversation par mail ou messagerie instantanée car ça commence à enfler sur des tas de sujets en même temps.<br /> <br /> Merci pour tes réponses en tout cas, c'est simpa. :)<br /> <br /> <br />
Répondre
H
<br /> <br /> « Mais bon c'est vrai que dans le cas d'Aya, le fait qu'ils disent qu'elle ait dans la vingtaine m'a tout de même fait franchement rire. Sous-développée, mon oeil. :D » = J’ai eu la<br /> même réaction XD. Ce foutage de gueule des fois quand même...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « j'ai tendance à cliquer, voir les réactions, recharger et prendre celui qui me plait le plus plutôt que de m'enfoncer tête baissée dans le premier choix qui me vient à l'esprit » = Je<br /> suis un peu comme ça. Je me rappelle, à un moment elle te demande si tu veux rentrer dans le conseil des étudiants, c’est évident qu’il faut dire oui et moi j’étais : « Roh ben non, la<br /> flemme, j’ai pas envie ». Game over XD.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « d'après mes recherches, il faut obtenir une "note" de 5/5 dans sa route qui lui est propre » = Hum, ça expliquerait beaucoup de choses. En d’autres termes si tu n’as pas un score<br /> parfait, c’est fichu =/. Sont sadiques les développeurs... A vrai dire, ça ne m’étonne pas, la difficulté est toujours variable dans un eroge et tient beaucoup à la personnalité de l’héroïne.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Je suis intarissable sur le sujet, donc je pourrais t'en dire plus si ça t'intéresse... » = Ah mais je suis intéressée, c’est juste que j’ai beaucoup de mal avec les trucs techniques<br /> et que mon cerveau a la comprenette limitée :p. Donc je crois qu’il vaut mieux pour moi en rester aux bases, ce qui ne te permettra guère de t’épancher X).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « J'ai traduit le premier "acte" qui constitue environ 1.5% du VN complet. Je peux t'envoyer le résultat si ça t'intéresse (il suffit de remplacer un fichier par son équivalent patché en<br /> français) » = Euh, le problème c’est que je n’ai plus Yume Miru Kusuri sur mon ordinateur. Je l’ai désinstallé en changeant d’ordinateur (l’ancien était foutu) et perdu suite à une<br /> manipulation foireuse. Donc je ne peux pas utiliser ton patch =/.<br /> <br /> <br /> (Je suis une grosse pas douée, je sais...)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Je compte créer bientôt un site regroupant l'intégralité de mes créations. A ce jour, il doit bien en avoir plusieurs dizaines... » = Ben écoute, quand il sera prêt, fais-moi signe,<br /> je serais curieuse de voir ça =).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Je suis atteint du syndrome d'Asperger, et mon intérêt restreint c'est la programmation et le développement, avec presque comme obsession de vouloir savoir tout faire dans ce<br /> domaine » = On est pas si différents alors ^^. M’enfin, ça c’est une autre histoire, et généralement j’essaye de ne pas trop évoquer ma vie personnelle sur le blog. Je fais assez peur aux<br /> gens comme ça =D.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Oui, j'ai lu avec intérêt ta présentation » = Quelle présentation =O ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Surtout quand je sais que moi on m'a offert mon propre ordinateur fixe avant même que je sache parler » = Je ne voudrais pas critiquer l’éducation que t’ont donné tes parents<br /> mais...pourquoi t’offrir un ordinateur personnel si tôt 0_o ? C’est un peu brûler les étapes, je trouve. Enfin moi, mon premier ordinateur personnel je l’ai eu en terminale pour mes 17 ans<br /> donc c’était très, très tard en comparaison X). Quand j’étais plus jeune on m’interdisait d’aller sur Internet ou de faire plus d’une heure de PC par jour (en weekend uniquement, faudrait quand<br /> même pas lui accorder trop de choses) alors que j’adorais ça =(. J’imagine pas mon niveau de geekitude si on m’avait laissé faire à l’époque...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « J'ai commencé à programmer à 7 ans » = Tiens, c’est marrant, j’ai dû commencer à écrire au même âge environ, même si le manque d’inspiration m’aura restreinte pendant des années =/.<br /> Au moins en programmation il ne doit pas y avoir ce genre d’aléas =x.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « J'utilise toujours le Blitz basic et ses variantes comme langage principal, et je fais absolument tout avec. Donc non, les softs de VN je ne connais pas trop. Désolé ^^ » = Oh mais tu<br /> sais, Ren’Py est un soft destiné aux grands débutants dans mon genre donc ce n’est pas du tout compliqué en comparaison de ce que tu fais d’habitude. Tu devrais y jeter un coup d’œil, par pure<br /> curiosité ^^ :  http://www.renpy.org/doc/html/<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Je suggère qu'on poursuive cette conversation par mail ou messagerie instantanée car ça commence à enfler sur des tas de sujets en même temps » = Tu as raison, ça commence à déborder<br /> un peu XD. J’ai l’habitude aussi avec mes pavasses... Eh bien, si tu le souhaites, il y a le formulaire de contact du blog pour m’envoyer des mails. J’essaye de répondre dans les plus brefs<br /> délais généralement. Plus délai que bref ces derniers temps mais je fais ce que je peux :x.<br /> <br /> <br /> <br /> « Merci pour tes réponses en tout cas, c'est sympa » = De rien. J’ai pas l’impression d’avoir fait quelque chose de particulièrement extraordinaire pourtant XD.  <br /> <br /> <br /> <br />

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