28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 10:35

 

Une fois n’est pas coutume, je vais donner mes premières impressions sur un manga (ça faisait longtemps) et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de la « suite » d’une œuvre déjà overhypée que tout le monde avait acclamé il y a un ou deux ans, j’ai nommé Doubt.

 

Surfant sur la popularité de son premier manga, Yoshiki Tonogai remet donc le couvert avec un nouveau thriller,Judge, dont le tome 1 devrait bientôt débarquer par chez nous. Pleine d’espoir, j’ai eu un instant la folle pensée que peut-être, Judge reprendrait les bases de Doubt et ferait de l’intrigue bancale originelle une œuvre capable de me couper le souffle de suspens. Eh ben, on va dire que ça commence mal…

 

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Hiro est un adolescent ordinaire qui vit seul avec son grand frère Atsuya depuis la mort de leurs parents. Leur famille est heureuse et Hikari, son amie d’enfance, file le parfait amour avec Atsuya. Les deux tourtereaux lui prodiguent même des conseils et l’encouragent à se trouver une petite amie aussi afin qu’ils puissent partir tous les quatre s’amuser. Or Hiro est bien amoureux d’une fille, sauf qu’il ne peut pas le lui avouer puisque cette fille c’est Hikari. Un jour, à force d’entendre cette dernière le pousser à se confesser à celle qu’il aime, il décide de passer à l’action et profite d’un hasard pour mentir à son frère et l’éloigner une petite heure, le temps de révéler à son amie d’enfance ce qu’il ressens pour elle. Mais ce tout petit mensonge aura des conséquences catastrophiques.

Lorsqu’Hiro se réveille, quelques temps plus tard, il est enfermé dans une sorte de cachot, un masque de lapin sur la tête et des menottes au poignet. Un jeu morbide est sur le point de commencer…

 

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Si le début de ce synopsis laisse entendre que l’histoire de Judge sera différente, très vite les similitudes avec Doubt se multiplient. Les couvertures sont très semblables, les personnages le sont aussi, du point de vue du design comme de la « personnalité » et le jeu part très vite dans la même direction. Les fans du premier manga en seront probablement ravis mais cela me laisse un goût amer dans la bouche. J’ai vraiment l’impression de lire une espèce de copie. Il suffit de regarder la galerie des protagonistes principaux quelques minutes pour s’en apercevoir : Hiro est un clone de Yuu, c’est le gentil héros naïf, bien con comme il faut, qui essaye de faire copain-copain avec tout le monde et porte en lui un vrai-faux péché. Vrai parce qu’en effet il a entrainé le malheur sur sa famille, mais faux en ce qu’il rappelle trop le « crime » de Yuu dans Doubt. Au risque de spoiler un peu, je rappellerai que ce dernier, lorsqu’il se retrouve devant le grand méchant responsable de leur séquestration (et pendaison lente et douloureuse, aléatoirement) apprend qu’en fait lui avait une gueule sympathique et aurait pu s’en sortir mais que, parce qu’il a eu le malheur de proférer un seul petit mensonge bien naturel vu la situation, non en fait il va ptet crever lui-aussi. Je reste donc très réticente devant le péché de Hiro qui est sensiblement le même (Tu as menti UNE seule fois dans ta vie, ordure ! Tu mérites la peine de mort !), ce qui n’annonce rien de bon.

 

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Les autres joueurs ne sont bien sûr pas en reste : Monsieur Lion est identique à Hajime sur tous les points, en un chouilla moins gentil, Monsieur Cheval est Eiji avec une mèche teinte, le blouson en cuir en moins, Madame Chat a des gros seins comme Haruka, c’est donc, comme elle, une pute (cherchez pas le raisonnement) et les autres filles ressemblent à Mitsuki et Rei mais sans aucune once de personnalité déclarée pour l’instant. Seul Monsieur Chat qui a l’air d’un Ritsu au masculin et Monsieur Ours ont pour l’instant fait preuve d’un peu d’intérêt. Joli recyclage !

Les graphismes en eux-mêmes ne sont pas moches du tout pourtant mais un peu d’originalité aurait peut-être été le bienvenu, à moins qu’une histoire de timeline alternative ne se trame là-dessous et explique cette bizarrerie.

 

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 User des mêmes gimmicks de présentation encore et encore ça devient usant à la longue

 

Quant au scénario, Yoshiki Tonogai commence Judge de manière bien moins maladroite que Doubt mais petit à petit les évènements deviennent atrocement conventionnels. J’ai l’impression de relire les 10 Petits Nègres d’Agatha Christie, l’adrénaline en moins. Donc notre jeu morbide se met en place avec une sorte de tribunal bancal où chacun doit voter pour quelqu’un toutes les douze heures et où celui qui a le plus de votes crève dans d’atroces souffrances jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un certain nombre de survivants. Une épreuve qui aurait pu être bien menée si…les votes n’avaient pas été aléatoires ! C'est-à-dire que les protagonistes ne se connaissent pas du tout, ils ne votent donc pas contre quelqu’un parce que son crime (lié aux 7 péchés capitaux) parait impardonnable mais juste parce que sa gueule ne leur revient pas. C’est d’une intelligence… Et évidemment dès qu’un personnage est sensiblement mis en valeur, vous pouvez être certain qu’il va morfler au prochain tribunal, il n’y a aucune surprise.

 

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La seule étincelle qui aurait pu illuminer le manga c’est que notre héros tout gentil a en fait trouvé dès le début la solution pour que personne ne meure. On aurait donc pu penser que l’auteur allait tirer un pied de nez aux stéréotypes du genre, nous présenter des gens moins cons que d’habitude et un véritable combat entre les « joueurs » et les « maitres du jeu » et que l’idée même de tribunal allait se retourner contre les méchants derrière toute cette manipulation. Mais non, ç’aurait été trop surprenant et cette technique possède une faille : il suffit d’un imbécile dans le tas et tout est fichu. Et ça tombe bien, ce sont tous des imbéciles ! Dès le 1e vote, tout se barre déjà en sucette dans la joie et la bonne humeur. Les retournements de situations deviennent bien trop prévisibles lorsqu’on a déjà lu Doubt en entier. On sait déjà que l’auteur n’avait pas assez de courage pour briser certains clichés et qu’il ne le fera probablement pas cette fois non plus.

 

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La première impression qui ressort de Judge n’est donc, pour moi, pas très favorable. Déjà que le succès du précédent opus me paraissait complètement usurpé (Sérieusement, ça ? Le meilleur manga de tous les temps ? Mais vous n’avez jamais lu/vu de vrai thriller de votre vie ou quoi 0__o ?), ce nouveau manga risque fort de subir le même traitement. Mais comme je suis un peu bête, et surtout incroyablement masochiste, je vais persévérer en espérant vainement que Judge arrive à réaliser le potentiel que Doubt annonçait. Autant dire que c’est pas gagné…

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23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 15:00

Mangas

 

Il y a des années de ça, je me souviens être tombé, dans un mini catalogue Soleil Manga, sur un extrait issu d’un manga fort intriguant qui parlait notamment d’un meurtrier multirécidiviste indifférent aux cris de ses victimes. J’ai longtemps cherché ce manga, sans succès. Et puis l’autre jour, alors que je sortais ma carcasse d’asociale pour rendre visite à une amie prépaïste, que vois-je dans sa collection ? Le manga en question. Comme elle est gentille, elle me l’a prêté. Et je dois dire que je ne regrette pas ma lecture…

 

 

God save the Queen

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Adaptation d’un roman d’Hiroshi Mori par la mangaka Yuka Suzuki, ce one-shot, se déroulant dans un 22e siècle dont on ne sait rien, nous narre l’arrivée de Michiru Saeba et de son compagnon androïde Roidy, qui jusque là étaient perdus dans le désert, dans une ville étrange et paisible, coupée de toute civilisation, un véritable jardin d’Eden d’où le bien et le mal ont disparus. Impressionné par la beauté de l’architecture et de la reine des lieux, Déboh Suho, Michiru pense prolonger son séjour dans ce petit paradis artificiel, malheureusement pour lui, à peine est-il arrivé que se produit un horrible meurtre. Que se cache-t-il derrière la façade idyllique de cette cité ? Voilà ce que découvrira Michiru au terme d’un éprouvant voyage métaphysique…

 

Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Etrange. Voilà ce qui définit le mieux God save the Queen. Il s’agit d’une histoire profondément étrange et pas forcément très facile d’accès. Par son format de one-shot, la dessinatrice a dû compresser au maximum le roman original (que je ne connais pas) et ça se ressent dans le déroulement du récit. Le tout début est lent, presque planant, et tout à coup tout s’accélère, tout va trop vite, voilà Michiru propulsé, comme le lecteur, en plein cauchemar et tout en allant trop vite, le manga nous propose nombre de scènes contemplatives qui ne prendront sens que dans les toutes dernières pages. D’où une drôle d’impression. Rien n’est jamais ce qu’il parait être au fond. Notre héros, Michiru, hanté par son passé, nous reste un total inconnu pendant près des ¾ du livre et celui qu’on voit au départ comme un très jeune homme un peu farceur, un peu androgyne, se révèle infiniment plus complexe en réalité. Ses cauchemars récurrents, ses réveils en sueur ou la légère différence entre ses deux yeux (presque imperceptible au départ) nous mettent la puce à l’oreille mais sa véritable identité reste encore cachée, enfouie en lui-même.

 

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Voyage initiatique

Ce qui est le plus surprenant dans God save the Queen, c’est que l’histoire se mue en prétexte d’histoire. En effet, ne vous attendez pas à un thriller trépidant juste parce qu’il est question de meurtre. Certes Michiru mène l’enquête, or ce n’est déjà plus une enquête policière mais une quête philosophique. Le meurtre est un point de départ à une réflexion sur la vie, la mort, la folie des hommes et leur besoin d’utopie. Car dans cette ville mystère, comme l’annonce la reine, on ne meurt pas, on entre dans sa « période de long sommeil », ce à quoi Michiru répond que sans volonté un corps, même intact, ne sert plus à rien. Les habitants ont beau être persuadés de la perfection de leur système de cryo-conservation et crier haut et fort que Dieu les fera revivre, il est évident que la cité, n’entretenant aucun rapport avec le monde extérieur, est promise au déclin. Et c’est là qu’intervient un des fantômes du passé de Michiru, le fameux tueur multirécidiviste, menace omniprésente et longtemps absente, fantasmagorique.

 

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Que le fou sauve la reine

God save the Queen est donc un manga atypique, mystérieux, ensorcelant même, qui réserve de nombreux rebondissements. Ainsi le plus grand secret de Michiru, ancré dans son corps, se trouve sous notre nez et pourtant nous ne le voyons ni ne le devinons jamais. Mais la beauté et la complexité de ce voyage métaphysique ne se révélera pas forcément à tout le monde car même après plusieurs lectures, beaucoup d’éléments sont encore dans le flou, laissés à l’interprétation du lecteur. Les amateurs d’étrange devront être ravis.

 

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 Extrait de l'annexe présente dans Le Labyrinthe de Morphée

 


 

 Et quand il n’y en a plus, il y en a encore ! Autre one-shot adapté par la même mangaka du même auteur, Le labyrinthe de Morphée reprend de nombreux éléments de God save the Queen, dont les protagonistes principaux, et par là on peut dire qu’il s’agit de sa suite spirituelle. Bien que les deux œuvres soient techniquement indépendantes, je vous conseille quand même de les lire dans le bon ordre sinon il va vous manquer un gros bout de l’histoire…

 

 

Le labyrinthe de Morphée

 

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 Toujours au 22e siècle Michiru et Roidy continuent leur périple. Prochain objectif : réaliser un reportage sur l’île Saint-Jacques (inspirée du Mont Saint-Michel), qui ressemble sur pas mal de points à la ville de Lunatic City de God save the Queen, le dernier indice que possède le jeune homme pour essayer de mieux comprendre celle qui avait été sa petite amie. Mais encore une fois un meurtre se produit dès son arrivée, meurtre qu’on ne tarde pas à lui imputer. Dans sa course pour trouver la vérité, Michiru se heurte encore à des révélations inattendues et de vieux secrets qu’il aurait peut être mieux fallut enterrer pour toujours…

 

 Bizarre, vous avez dit toujours aussi bizarre ?

Le Labyrinthe de Morphée est bien le digne héritier de God save the Queen par son traitement onirique, ses scènes contemplatives dont le sens nous échappera jusqu’à la fin, et son déroulement rapide -trop rapide ?- cauchemardesque. Puisque le passé de Michiru a déjà été abordé dans le tome précédent, on touche ici à ses motivations, sa façon de vivre après avoir vécu un évènement aussi tragique, ainsi que sa relation avec Roidy. Ce one-shot est définitivement plus orienté sur le lien qui unit nos deux compères mais aussi sur des questionnements philosophiques tels que « Les machines peuvent-elles devenir humaines ? ». Le sommeil, le corps, l’âme viennent compléter les réflexions sur la vie et la mort, en ce sens, Le Labyrinthe de Morphée se fait l’aboutissement de God save the Queen.

 

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Sleeping Beauty

Malgré la ressemblance frappante qui unit les deux œuvres (qui commencent toutes les deux par le réveil comateux de Michiru face à une immensité déserte ou qui contiennent toutes les deux une reine à l’apparence imposante et à la chevelure d’une longueur époustouflante), ce one-shot est bien plus complexe encore que le précédent. Même après plusieurs lectures, certains éléments me paraissent toujours incompréhensibles (et quand je dis incompréhensibles c'est vraiment que même avec une volonté de fer je ne comprend pas comment ça peut être réalisable) et je crois que c’est pour cela que je l’aime moins. Ce n’est pas pour autant qu’il faille bouder le Labyrinthe de Morphée mais une fois encore à réserver aux amateurs d’étrange, voire de métaphysique.

 

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 23:08

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Je n’ai jamais été très mangas et bien que j’en commence un certain nombre, il m’est souvent difficile de les finir. Je lis encore moins de shoûjos, n’étant pas très, très, « histoire d’amûr » par nature (à une exception près). Ma référence en terme de shoûjo c’est Life, un manga sur l’ijime (le bizutage en milieu scolaire), et je peux vous dire que l’héroïne passe plus de temps à ramper dans les chiottes trempée et couverte de papier toilette qu’à roucouler sous un arbre avec un garçon. Alors pourquoi avoir commencer (et fini) ce manga là ? Par pur esprit de contradiction puisque je serais totalement passé à côté si un jour ma colocataire ne m’avait pas brandit la pub sous les yeux (pub se trouvant dans un de mes magazines mangas/animes) en me disant combien ça avait l’air pourri, et si je n’avais pas eu tellement de travail à faire ces derniers temps (notez mon esprit dérangé « Oh j’ai du travail en retard, et si je commençais un nouveau manga ? »). La pub en question, la voici (scannée par mes soins) :

 

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Bon avouez que ça ne commence pas pour le mieux. Je veux dire, mais regardez moi ça ! On se croirait dans un magazine féminin. J’ai acheté un truc sur le Japon moi, pas Elle ! Rien qu’à voir ça, ça me rappelle ces fameux tests tout pourris que je lis lorsque je suis désespérée et dans la salle d’attente du dentiste depuis deux heures :

« S’il venait à vous avouer une infidélité, vous :

A : L’étrangleriez, lui ferait cracher ses intestins puis ravaler juste pour le fun

B : Lui pardonneriez coûte que coûte quitte à lui re-pardonnez et lui re-pardonnez même quand il ne prend plus la peine de cacher ses nouvelles conquêtes et n’hésite pas à passer à l’acte devant vous

C : Lui pardonneriez à la condition suprême qu’il vous lèche les pieds, puis qu’il vous paye une soirée dans un resto bien chicos (hey vous êtes pas Soeur Emmanuelle non plus)

D :  La réponse D

E : Un quoi ? Un mec ? Connais pas. Je suis toujours vierge à 56 ans.

F : Ahah, c’est forcément une blague, n’est-ce pas ? N’est-ce pas Henri ? Henri ? »

 


 

Sur ce, retournons aux choses sérieuses. C’est quoi l’histoire ?

Maekawa Ai est une collégienne pas très à l’aise dans sa peau et pas très jolie (un thon pour parler cru) qui rêve secrètement de sortir avec un garçon qui, elle le croit, aime les filles réservées. Sauf qu’après avoir entendu une des pouffes de la classe se vanter haut et fort d’avoir perdu sa virginité et avoir compris qu’il s’agissait de son grand amour, cette dernière lui met la honte de sa vie en exhibant à la vue de tous son immonde culotte à motifs (on dirait même plus une couche culotte à vrai dire). C’en est trop pour Maekawa Ai qui décide de changer. Après des efforts acharnés pour maigrir et des quantités d’argent phénoménales dépensées en produits contre l’acné, cosmétiques et fringues à la mode (mais où va-t-elle chercher tout ce fric ?), elle entre dans un lycée où personne ne la connaît, bien décidée à changer son image de « jimi » (ringarde). Elle fait aussi la connaissance de la délurée Mina (une gal) à la peau bronzé et aux cheveux décolorés, du calme Yuuichirou et surtout de son meilleur ami Sou, le beau gosse du bahut. Et elle est bien décidé à en faire son futur petit ami.

Dit comme ça, ça n’a pas l’air des plus réjouissants non plus, je sais. Le problème c’est que la frontière entre superficialité et beauté intérieure est dans ce manga souvent très, mais alors très floue.

 

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 Sou en plein milieu d'une partie de chasse...enfin je crois

 

Pris au premier degré, le manga semble nous crier qu’il faut être beau pour être heureux. Ai durant son époque collégienne est complètement mise à l’écart, ignorée, et les garçons ne lui parlent que pour avoir les exercices de maths. Et grâce à un régime miracle, maintenant ils sont tous à ses pieds et passent leurs temps à dire qu’elle est hot. Quelle amélioration ! C’est aussi le problème soulevé par le stalker du premier volume (un personnage bougrement caricatural qui harcèle Ai à coup de lettres d’amour qui font peur). Comme il le dit clairement, les beaux gosses du coin se foutent totalement de savoir qui elle est du moment qu’elle est belle, et lui déclare qu’étant comme elle, lui seul peut la comprendre. Mais c’est en vain que cette prise de conscience semble atteindre l’héroïne. Elle passe -comme toutes les jeunes filles ?- son temps à parler des garçons, de cette virginité qu’elle voudrait bien perdre (et romantiquement s’il vous plaît), des dernières chaussures qu’elle s’est acheté.

 

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Sou, fidèle à lui même, se prenant pour un chien

Mais malgré ça, et contrairement à ce qu’on pourrait penser, le manga reste agréable à lire, par ce qu’assez amusant. Pas au point de déclancher des éclats de rire, mais il reste sympa, fait sourire, notamment au travers de Sou qui sembla particulièrement dérangé et de Mina, probablement encore plus farfelue que lui.

 

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Mina, fidèle à elle-même, agressant sexuellement son amoureux

 

De ce fait on s’ennuie assez peu en fait, ce qui est non négligeable puisqu’il me semble que la plupart des shoûjos se contentent d’êtres des histoires d’amour. Le plus ironique c’est que le personnage le moins attachant se révèle…être l’héroïne en personne. Si au début on peut facilement s’identifier à elle (allez, on a tous été le vilain petit canard à un moment ou à un autre), elle semble perdre en intérêt petit à petit, sans toutefois devenir totalement ennuyante. Elle devient un peu trop…transparente à mon goût je dirais. Un peu comme si c’était l’héroïne d’un visual novel, on sent qu’elle est directement le miroir, le corps du lecteur (lectrice plutôt).

 

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En ce qui concerne l’histoire, il faut savoir que le manga, qui fait 6 tomes, a été interrompu assez brutalement pour des raisons éditoriales, ce qui fait que la fin est un peu frustrante dans le sens où ce n’est pas une fin. On sent bien que l’auteur n’avait pas prévu de terminer les aventures d’Ai à ce point là du récit. L’effet secondaire positif c’est quand même que du coup on n’a pas le temps de bailler. Alors que se passe-t-il en 6 tomes ? D’abord Ai tente de se rapprocher de Sou (au début je croyais que c’était juste par ce que c’était le mec le plus populaire du lycée mais en fait elle semble vraiment l’aimer) mais ça ne dure pas bien longtemps puisque dès le tome 2 ils sortent ensemble. Et c’est là que le combat peut commencer. Par ce que ce que Ai ne savait pas sur son « prince charmant » c’est que comme il est « à tomber par terre », il attire les filles comme les mouches et a donc un peu de mal à refuser les infidélités à droite et à gauche. Oh et pas qu’une, il sort avec au moins…voyons voir, une, deux, trois –est-ce qu’on compte les exs un peu trop dangereusement présentes ?- euh…quatre, cinq, six. Bon en pratique il sort avec trois filles en même temps et il couche avec au moins quatre (pas nécessairement les mêmes). Un Don Juan donc. Le manga se structure donc ainsi : Ai rencontre une rivale beaucoup plus belle et beaucoup plus imbue d’elle-même qu’elle, FIGHT, Ai perd presque tous ses points de vie, la rivale lance un sort de protection, Ai lance « Rugissement », c’est inefficace, la rivale lance « Moment de satisfaction et d’égoïsme pur », Ai se ressaisit et lance attaque spéciale, l’attaque est foudroyante, la rivale perd tous ses points de vie, la rivale est K.O, Sacha lance Pokéball. Et ensuite ? Ai rencontre une autre rivale encore plus belle et encore plus imbue d’elle-même qu’elle, Fight, et on recommence ! Et à chaque fois la rivale est de plus en plus belle, de plus en plus cynique, de plus en plus imbuvable, et de plus en plus tropfortej’yarrivepas. Et à la fin y a le boss final et c’est head shot du premier coup, Ai est d’emblée KO. Du coup elle part faire du level-up…et euh…

 

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En ce qui concerne les personnages eux-mêmes, en fait, je ne les trouve pas assez développés. Ai, notre héroïne, est un peu trop ordinaire et sa personnalité n’est guère intéressante, Mina garde son rôle de clown qu’elle remplit sans problème sans qu’on sache rien d’elle, Yuuichirou reste le grand « personnage le plus sous-développé alors qu’il est probablement un des plus intéressants du show » et Sou, ah Sou, a le droit à sa petite histoire. Malheureusement je l’ai trouvé acceptable mais un peu simplette. C’est une mauvaise habitude de ma part mais j’aime beaucoup la psychologie, alors forcément j’en veux plus et l’auteur ne dit pas tant de choses que ça sur lui. Ce qui fait que la plupart des personnages restent un mystère. Même les relations entre eux manquent parfois de développement. Par exemple, Yuuichirou, que je viens de mentionner, tombe amoureux d’Ai dès le début de l’histoire ou presque. Mais il a beau prétendre qu’il la volera à son meilleur ami, il ne fait jamais rien. Il reste complètement passif. Et quand Ai vient le voir pour un conseil, il les remet carrément ensemble. C’est dommage quand même que le « triangle amoureux » ne soit pas un peu plus présent. Surtout que le pauvre Yuuichirou se fait vraiment abusé, il est toujours là pour aider sa promise, pour la consoler, il est gentil, attentionné, et elle, elle ne le voit que comme un bon ami et reste obsédée par le Don Juan un peu salaud sur les bords. Mais paradoxalement ça rend le manga « original ». Une autre marque d’ambiguïté. Les moches n’ont aucune chance ? Ah bah les garçons romantiques aussi ! Par contre les pouffes artificielles, les lycéennes tendance et les coureurs de jupons eux ils ont droit d’être heureux.

 

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100% Doubt !! est donc un manga un peu décalé, à la fois trop superficiel et pas assez. D’un côté l’humour omniprésent et l’aspect léger fait passer un bon moment, de l’autre le côté « histoire d’amour » peut fortement déplaire à ceux qui ne sont pas familiers du genre (genre moi). Des personnages rigolos mais qu’on a du mal à cerner et des combats de filles parfois un peu redondants font de 100% Doubt un drôle de shoûjo. A lire au chaud dans son lit un dimanche où on n’a pas envie de bosser ou un après-midi pluvieux où l’on s’ennuie.

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A noter que vers la fin, il n’est plus question QUE de virginité. A croire que l’auteur fait un blocage dessus 0__o. Et que…bon d’accord, je vais mettre une balise spoil.

[spoiler] A la fin Ai et Sou, qui sont ensemble depuis au moins une bonne année n’en sont qu’au stade du baiser (et encore ça a dû arriver deux fois) ! Mais putain, c’est pas bientôt fini le coup du « je vis une relation platonique et romantique dépourvu de sexe au milieu des Bisounours et des fées » ! C’est ça qui m’a le plus énervé à la fin par ce qu’au fur et à mesure qu’on entend parler de perte de virginité, ben on pense que le manga va finir sur Ai et Sou couchant enfin ensemble, surtout que vu le bonhomme c’est assez étonnant qu’il reste chaste aussi longtemps, eh ben NON ! Pfff =/.[/spoiler]

Bon d’accord je pinaille mais je suis légèrement agacée par la fin. Qui n’en est pas une, soit dit en passant. Et j’aurais un peu plus adoré ce manga s’il s’était arrête un chapitre avant \o/ !

 


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Hors sujet total mais j’ai démarré mes concours blancs samedi et je pars en vacances dans un endroit sans Internet dès le samedi prochain et pour une durée d’une semaine. Du coup je vais faire le forcing pour vous faire de bô articles en avance (maintenant que je dispose de cette fonction héhé) mais ça risque d’être un peu plus léger que prévu. Et je pourrais pas répondre aux commentaires. Oui je sais, ça va énormémeeeent vous manquer. Moi aussi, moi aussi.

 

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 22:08


En ce moment une publicité est récurrente dans les magazines traitant de japanimation et autres otakueries et il s'agit de la sortie du premier tome d'un nouveau manga signalé comme « un trailer haletant », sorte de cross over entre « Les dix petits nègres et Saw », je parle bien sûr de Doubt de Tonogai Yoshiki ! Ayant toujours été une fan des romans policiers d'Agatha Christie, d'Alice au pays des merveilles et de gore, la couverture aguichante de ce manga me tapait dans l'oeil. Et j'ai fini par craquer.

 

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Vous avez probablement déjà joué à ce jeu de plus en plus célèbre qu'est le loup-garou de Tiercelieu. Rien de plus simple : dès le début chaque joueur se voit remettre une carte qu'il ne doit montrer sous aucun prétexte et c'est cette dernière qui déterminera s'il sera villageois ou loup, les loups ayant pour but d'exterminer les villageois et vice et versa. Imaginez ce jeu familial transposé sur des téléphones portables avec des lapins à la place des villageois et vous obtenez Rabbit Doubt, le dernier jeu à la mode au Japon.Yuu est un des inconditionnels de ce jeu. Lui et quelques autres joueurs ont décidé de se réunir pour faire connaissance et s'amuser un peu. Première étape : le karaoké ! Mais étrangement tout ne se passe pas comme prévu et lorsque Yuu se réveille après avoir été assommé par un inconnu, il est enfermé avec ses camarades dans une sorte d'hôpital désaffecté. Le réveil est on ne peut plus difficile puisqu'ils ont déjà un cadavre sous les bras et un joueur de Rabbit Doubt en plus qui n'avait pas pu se rendre au point de rendez-vous. Que va-t-il pouvoir leur arriver de pire ?


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Le synopsis est alléchant, très alléchant, n'est-ce pas ? Mais concrètement ? Petite présentation du truc et des personnages aussi tiens. Nous avons donc, de gauche à droite en partant du haut : Hajime, le retardataire qu'on ne recontre pas tout de suite, Yuu, le héros, Haruka, la bonasse aux gros seins, Mitsuki, la copine du héros, Rei, la mystérieuse, et Eiji, le délinquant. Le but est simple : ils sont six en tout (même si l'un d'entre eux crève tout de suite), chacun possède un code barre et le bâtiment délabré dans lequel ils se trouvent dispose de portes métalliques verrouillées. Chaque code barre ne peut ouvrir qu'une seule porte, ils doivent donc ruser s'ils veulent pouvoir trouver la sortie de ce labyrinthe morbide. A chaque fois qu'un lapin est mangé par le loup, la victime est retrouvée pendue (retenez bien ça). Je crois que tout a été dit. Commençons déjà par les points positifs.

 


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Doubt est un manga plutôt bien dessiné, les graphismes, sans être extraordinaires, sont très plaisants, les cases ne sont pas surchargés et le tout passe très bien à la lecture. Le scénario comporte quelques retournements de situation bien sentis et on voit bien quand même la ligne de conduite de l'auteur (en clair ça se voit que tout a été mûrement réfléchi).

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Le problème ce n'est pas la forme mais bel et bien le fond. Dès le début on sent que l'auteur patauge dans la semoule pour nous présenter les personnages et faire en sorte qu'on s'y attache. Le côté « ouais allons au karaoké » ne me semble pas l'idée la plus judicieuse qui soit. A quoi bon rentrer tout de suite dans le vif du sujet si c'est pour le faire mal ? Je pense qu'on aurait gagné à découvrir les joueurs prisonniers dès le départ (ne se connaissant pas dans la réalité) et à en apprendre petit à petit un peu plus sur leur passé, leur psychologie, le pourquoi qu'ils sont ici au travers de flash-backs ou autres procédés narratifs. Or là, et ce n'est pas un mince défaut, comme ce n'est pas le cas, il est très difficile de s'attacher aux personnages puisqu'ils n'ont aucune profondeur, pire, ce sont des caricatures vivantes !

 

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On a donc Yuu, le mec normal qui a rien demandé, et comme il est le héros et qu'il n'y a aucune focalisation sur les autres tu sais d'avance que ce sera un des derniers debouts. Il se contentera de mener son rôle le mieux qu'il peut jusqu'à la fin, ce qui n'est déjà pas si mal. A ses côtés, on compte Mitsuki, alias la cruche/ou amie d'enfance/potiche qu'il a ramassé par hasard (rayez la mention inutile) qui va pleurer tout le long du truc et qu'il faudra protéger ; Haruka, la garce, et...euh c'est tout puisque l'auteur n'a pas cru bon de lui donner une personnalité, la seule chose qu'on retiendra d'elle sera donc ses boobs gigantesques ; Eiji, le délinquant repenti qu'on sait dès le début que son caractère colérique lui apportera des emmerdes et que ça va mal tourner pour lui ; Rei, la petite chose fragile ET handicapée (pour changer un peu de Mitsuki) ; et pour finir Hajime, le monsieur je-sais-tout apathique du coin, c'est à lui que revient la lourde de tâche de toujours tout expliquer aux autres. C'est réellement difficile de sentir quoi que ce soit en voyant ces personnages là se faire pendre haut et court, Dieu sait combien je m'attache facilement mais là rien, je n'ai rien senti. Ce qui nous amène au deuxième défaut : le scénario.

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Le synopsis est prometteur mais le déroulement est beaucoup moins trépidant que son début. On s'imagine voir les différents protagonistes tourner psychopathes et s'entre-tuer, on nous a même promis beaucoup de sang, mais en fait ça reste très gentillet (à ma plus grande déception....du sang ! du sang ! du sang !) et très conventionnel. L'ambiance est sombre à souhait et là mais les motifs du tueur restent incroyablement flous. Le pire défaut, s'il ne faut en retenir qu'un seul, est le cruel manque d'originalité. Etant une fan invétérée des Hercule Poirot, j'ai lu bon nombre d'enquêtes toutes plus absurdes et incroyables les unes que les autres, avec des meurtriers tellement inventifs que ça en devenait dingue, et là c'est le calme plat. Dès les premières pages et avant même que le jeu ne commence je savais déjà qui serait coupable et qui ne le serait pas. Deux personnes en particulier sont extrêmement suspectes et l'indice que nous fournit l'auteur au tout début est tellement appuyé qu'il n'est pas confortable de faire comme si on n'avait pas compris ce que cela impliquerait. Pour quelqu'un qui n'est pas habitué aux thrillers, ça ne se verra peut être pas beaucoup, pour quelqu'un qui en a déjà une petite expérience, ça sera évident. Une intrigue donc archi convenue avec comme point commun avec les films d'horreur à la Saw le choix de la fin : est-ce que ce sera un happy end, un truc glauque et WTF ou un joyeux mélange des deux ? Doubt est assez malin de ce point de vue là puisqu'il fait croire à l'un pour mieux retomber dans l'autre.

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En conclusion, Doubt n'est pas un mauvais manga, bien au contraire, c'est un bon divertissement, agréable à lire et à suivre, mais malheureusement souffrant d'un gros manque d'originalité dans l'intrigue et dans le choix des personnages qui fait qu'on peine à accrocher à cet univers. En somme, le plus gros problème de Doubt est d'avoir été affiché partout comme un chef d'oeuvre. Faire le rapprochement avec « Les dix petits nègres » (mon Agatha Christie préféré en plus) n'était vraiment pas une bonne idée marketing puisqu'on aura d'avantage tendance à s'imaginer une oeuvre du même gabarit alors que c'est juste un manga sans prétention. Rapide dans son cheminement (seulement quatre tomes), ce sera un tue-temps parfait et une bonne expérience du moment qu'on ne lui demande pas autre chose.

 

Ndla : Depuis, Yoshiki Tonogai a remis le couvert avec Judge

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 19:58
Cet article exhibe des morceaux de chair, si vous êtes au travail, vous êtes priés de fermer cette fenêtre et de retourner bosser, non mais oh !

Pour une fois je vais parler d'un manga que je n'ai pas fini, et pour cause. Bousou Shojo est encore inachevé mais le peu que j'ai pu en voir présage du bon et du tordu...du très tordu.


Derrière cette couverture un peu racoleuse se cache Yayoi Makino, une fille ordinaire, très, très ordinaire.  Malgré ses formes de rêve, elle désire...rester vierge jusqu'à ses vingt ans pour une raison tellement obscure et absurde que je préfère faire comme si je ne savais pas XD.


A priori, même si c'est une idée un peu saugrenue, il n'y a pas de problèmes...sauf si on prend en compte le fait que Makino est tellement obsédée (c'est le cas de le dire) par sa virginité que cela tourne à la paranoïa lorsqu'elle se retrouve avec le voyou de sa classe pour l'épreuve de courage d'un banal voyage scolaire. Suzuki Yuuta de son petit nom, effraye tout le monde, même s'il a l'air d'avoir incroyablement bon fond. En voulant protéger Makino d'un serpent, il enclenche sans s'en rendre compte une mécanique infernale et étrange.


Yuuta vu par l'héroïne

On va être clair, Bousou Shojo est ecchi, mais pas hentai. L'héroïne est bien en chair, on aura l'occasion de voir ses pantsu (et bonne nouvelle, ici par de culotte avec des oursons, Makino a une lingerie de femme) et la chose du pauvre héros est représenté par des pilotes de chasse ou des bonshommes étranges, mais l'acte n'est que « figuré », il ne se passe rien...ou presque. Pas très choquant, mais il vaut peut être mieux ne pas mettre le manga dans toutes les mains.


J'approuve ces sous-vêtements

Le côté comique est donc assuré par Makino qui se fait tellement de films qu'elle en vient à violer pour de faux son prétendu agresseur pour éviter d'être violée.


REVERSE RAEP

C'est le monde à l'envers ! Tout est pour elle prétexte : Yuuta la serre contre lui lorsqu'ils tombent d'un haut d'un ravin, il veut la violer, Yuuta demande un coup de main par ce qu'il est blessé, il veut forcément coucher avec elle, Yuuta lui demande un ingrédient quelconque dans le placard, c'est pour mater ses dessous ET la violer après, Yuuta donne de l'argent à son frère pour qu'il aille faire les courses, c'est donc qu'il le paye pour son silence et s'apprête à faire une tournante, bref notre pauvre délinquant ne peut rien faire sans que la moindre de ses actions soit interprétée par une Makino sûre qu'il en veut à ses fesses.


Et quand ce n'est pas dans les gestes, c'est dans les mots ! L'héroïne en vient à avoir de sérieux problèmes d'oreille à force de trop penser à ça : on lui demande de sortir, elle comprend entrer dans le lit, on lui dit qu'il faut envelopper la blessure, elle pense qu'elle doit utiliser ses seins pour des choses pas très catholiques.


Pauvre Yuuta, il a la jambe cassée et Makino n'a pas très bien compris comment il fallait le soigner

Après une scène d'anthologie où Makino crie victoire par ce qu'elle pense avoir échapper de peu au viol, évidemment Yuuta se pose des questions...surtout que la jeune fille a plus d'un tour dans son sac et connaît des tas de techniques sortis d'où ne sait trop où qui amènent le résultat opposé. On note que la technique ultime pour faire fuir son agresseur consiste à dire...



On devine que de tels mots prononcés dans une telle situation a de quoi chambouler n'importe quel mec et que ce ne sera pas exempt de conséquences. Et c'est reparti pour un tour !


Makino est étonnée, ça ne lui suffirait pas ???

J'attends donc avec beaucoup d'impatience la suite de ce manga (d'autant plus s'il débarque en France) avec tout de même une crainte, vu les deux premiers chapitres : est-ce que cela tournera en boucle ? J'espère que non. Affaire à suivre. Ah oui, et n'oubliez pas : Makino n'est pas une fille facile.


C'était un message du ministère contre toutes formes d'abus envers les femmes, ayez le réflexe, faîtes comme Makino, n'attendez pas d'être violées, violez en premier !
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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 00:00

Non pitié pas taper, ramassez les pierres, je vais m'expliquer, je vais m'expliquer !

J'ai découvert l'anime Mai Otome un peu comme tout le monde, en tant que suite de l'anime Mai Hime (que je n'avais pas aimé, comble du paradoxe) et histoire de voir si ce n'était pas mieux. Je suis tombée sur cet article de FFenril et...j'ai décidé de le voir, juste pour le lulz. Et effectivement, c'était bien une daube énorme, alors pensez-vous bien, quand j'ai su qu'il existait un manga, j'étais en maque de ma petite dose de Lol/Wtf quotidienne et peut être aussi sous emprise de substances illicites, qui sait. Toujours est-il que j'ai lu le manga de Mai Otome jusqu'au bout, Mai Otome Araishi compris. Et le pire dans cette histoire, c'est que j'ai aimé ! Remontons dans le temps pour reconstituer le crime !

\!/ Risques mineurs de spoilers !  \!/




Un pauvre gars complètement persécuté par ses camarades de classes, qui sont de vrais loubards, s'enfuit de son école de cassos et arrive, on ne sait trop comment à passer les auditions pour devenir princesse à se faire embaucher comme sosie de la défunte princesse Mashiro à laquelle il ressemble beaucoup.
Avant de n'enfiler qu'une vulgaire perruque et un peu de maquillage magique, il rencontre une jeune fille de manière assez courante pour un manga harem, c'est-à-dire par le biais de sa culotte. Cette fille c'est Arika.


Oui je sais, ça commence mal... Mais c'est après la transformation miracle qu'on réalise donc que la princesse Mashiro que l'on suivra tout au long de l'histoire ne sera pas la stupide loli agaçante de l'anime mais un mec. 1 point pour le manga ! Après avoir croisé Arika, c'est en tant que princesse qu'il rencontre Nina Wong qui est chargé de sa protection en tant qu'otome, c'est-à-dire une pucelle qui déchire tout et qui est éduquée pour foutre la pâtée aux méchants tout en n'étant qu'un gentil petit toutou pour son maître. Le mec en question semble aussi pervers que n'importe quel homme...enfin à sa décharge, le panty-shot avec Nina était tellement voyant que même moi qui suis une fille je n'aurais pas pu ne pas regarder.


Et la petite scène qu'il imagine suite à cette mésaventure est juste épique (j'aurais voulu plus de trucs comme ça dans Mai Otome l'anime, ça aurait changé des scènes d'onsen tiens...).


Ce n'est pas retentissant mais un petit sourire s'esquisse. Ensuite Mashiro re-rencontre Arika mais en tant que princesse, se fait attaqué par des super-méchants, blablabla, sauvé par Arika qui est définitivement moins chiante dans le manga que dans l'anime. Ce n'est plus l'héroîne aussi, du coup on la voit un peu moins et surtout on ne l'entend plus et ça, ça fait un plus non négligeable.1 point pour le manga ! Sinon Mashiro intègre l'école des otomes, qui ne sont pas « cools, fortes, et belles » pour ceux qui saisissent l'ironie de la chose, et apprend les rudiments de princesse en compagnie de tout un tas de jeunes filles en fleurs qui ne demandent qu'à l'avoir comme maîtresse (en gros les otomes sont au chômage et Mashiro un des seuls patrons potentiels qui puissent les prendre) ou à lui chourer son beau collier qui a des pouvoir magiques et MYSTERIEUX. Il fait aussi la connaissance d'Erstin, étiquetée poitrine F et androphobe, qui s'ajoute au harem. En gros Mashiro doit partager sa chambre et sa vie avec d'abord deux puis trois aguichantes jeunes filles sans laisser éclater le secret de son sexe ni se laisser aller à la tentation sous peine d'être privé de sa virilité par Sergay le premier ministre et Natsuki la directrice de l'école. Bizarrement il préfère les saignements de nez à répétition qu'être de nouveaux bizuté par les cassos de son ancien lycée !



Bon, après il se passe pleins de choses plus ou moins intéressantes mais qui semblent totalement caricaturales, à un tel point qu'on ne sait plus si l'auteur fait exprès ou si c'est vraiment le scénario (l'exemple du « Je suis ton père » par le robot/Dark Vador m'a fait éclaté de rire...avant de me rendre compte que si, C'ETAIT son père...OMG). D'où l'afflux de second degré. Le scénario est quand même beaucoup plus *intéressant* que celui de Mai Otome l'anime (d'un autre côté c'est pas bien difficile), donc 1 point de plus pour le manga ! Et puis y a un passage culte avec Akane qui montre bien que c'est une caricature voulue de Mai Hime.



Pis la petite allusion yuri qui tue entre Haruka, Yukino et leurs clones maléfiques était assez gratuite mais c'est fou ce que la réaction d'Haruka peut être priceless ! Pas de Shizuru X Natsuki dans aucun des mangas que ce soit Mai Hime ou Mai Otome d'ailleurs, et tant mieux, ça commençait à être lourd de voir autant de yuri et du yuri aussi gras, 1 point de plus pour le manga !


Le scénario évolue quand même sans trop de temps morts et même s'il n'est guère original (c'est peut dire), usé et abusé jusqu'à l'os, voire simple prétexte à du fanservice, il est traité jusqu'au bout bien gentiment et le héros finit même par avoir l'air classe. Deux fois.





Et puis il y a le manga bonus, Mai Otome Araishi qui ajoute un petit arc à la série et qui va encore plus loin dans l'auto-caricature.


 Cela commence fort simplement par Mashiro tranquille avec son petit harem qui voit soudainement la moitié de l'école fondre sur lui. Et là on a une parodie de sacrifice assez croustillante.



Et puis le frère jumeau de Nagi, le roi de la principauté voisine pour ceux qui sauraient pas, débarque et met à ses pieds l'école des otomes de manière économique : forcées de payer des dettes monstrueuses les otomes et Mashiro lui appartiennent et il décide de faire de ce dernier sa maid attitrée juste pour l'humilier. On voit alors son admiration pour Nagi qui est...totalement absurde.


Et Mashiro (qui est un homme je le rappelle) agissant comme la parfaite maid de manière totalement naturelle est tordant. Surtout quand il réalise qu'il prend goût à la soumission et à l'uniforme !



Pendant ce temps Erstin réfléchit à une manière intelligente de libérer le héros, ce qui donne du Sailor Moon *légèrement* ecchi. C'est Erstin aussi...


En gros, ce que j'ai pensé du manga se résume à ça : « Why Sunrise, why ? ». Sunrise aurait pu faire de Mai Otome un anime encore plus sympathique que sa version papier mais on dirait qu'il se sont acharnés à faire disparaître le peu de qualités de l'original. Car oui, il ne faut pas se leurrer, Mai Otome n'est pas le manga du siècle, encore moins celui de l'année. C'est un divertissement sympathique sans plus, un peu lassant parfois, mais globalement qui ne perd pas trop d'intensité et qui suit son histoire sans détours tout en offrant un début de psychologie au héros, ce qui est pour moi plutôt rare pour un manga harem, car Mai Otome est un manga harem (et Arika en fait partie ;__ ; ). Beaucoup de panty-shots au début mais ça finit par s'atténuer au fur et à fur que l'histoire devient tragique même s'ils sont légions (genre aucune fille n'est foutue de mettre une jupe dépassant les trois centimètres de longueur et Erstin n'a toujours pas investi dans la chirurgie esthétique pour réduire son bonnet F, au moins ça lui sert d'attaque de la mort qui tue...)



En conclusion :
Pourquoi cracher sur Mai Otome, le manga :
_être sincèrement allergique aux petites culottes
_avoir trop souffert de l'anime pour ne pas en avoir garder de graves séquelles qui font que la vue d'Arika leur serait fatale
_être une fangirl de Shizuru X Natsuki
_rechercher un scénario profond et philosophiquement irréprochable
_avoir mieux à foutre
_ne pas être sensible au potentiel lolesque des daubes
_ énième comédie harem
_vouloir absolument que Tomoe la lesbienne aux mauvais goûts abuse de Shizuru  avec un déguisement de bébé

Pourquoi en venir à apprécier Arika...euh Mai Otome :
_globalement une histoire et des personnages sympathiques
_ Arika ferme sa gueule et est presque mignonne
_Nina ne se tape pas son père
_le héros finit par avoir la classe
_Erstin sert à quelque chose \o/ (ou presque)
_pas de loli Mashiro
_apprendre que Nagi est un fan de SM n'a pas de prix
_pas si mal dessiné mine de rien
_fanservice !!!
_la relation entre Mai Hime et Mai Otome prend enfin un sens ou presque !
_des moments presque émouvants
_pas de milliards de noms inutiles supplémentaires à apprendre ni de Mai qui cuit du ramen

Voilà, ça y est, je file dans mon bunker attendre ma lapidation publique. Je n'ai qu'une seule chose à dire pour ma défense : FANSERVICE ~DESU !!!



Vous ne pensiez tout de même pas que vous alliez échapper à la petite image fanservice avec les vaches quand même !

 

D'ailleurs, faudrait que je déclare très bientôt au monde mon amour des vaches, de toutes les vaches (sauf Arika).
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