Ripples
Koda est un jeune photographe désabusé et désenchanté, un peu misanthrope sur les bords, qui ne prend en photo que la nature, avec l’impression de capturer quelque chose qui résistera au temps. Il déteste par-dessus tout les imbéciles qui se mettent dans son champ de vision lorsqu’il immortalise un paysage, et encore plus les idéalistes qui lui cassent les oreilles. Un jour qu’il se promène dans un parc, son appareil à la main, il entend un petit cri derrière un buisson.
Ripples est une histoire très courte (elle se finit en moins d’un quart d’heure, et encore) qui se concentre sur deux personnages radicalement opposés : Koda, le photographe bougon, et Kuu, la fille énergique et optimiste. L’enjeu va être pour Kuu de sortir Koda, refermé sur lui-même, de son pessimisme et de lui ouvrir les yeux pour lui permettre d’avancer.
Les graphismes de Ripples ont été refaits récemment et tant mieux, ils sont très réussis, vifs, chaleureux, rien à voir avec la version originale qui, elle, était assez rudimentaire. La musique n’est pas très diversifiée et se limite à du piano, de la flûte et un peu de violon mais elle colle bien à l’ambiance. Les doublages, intégralement en anglais, sont de bonne facture, ont sent très bien la malice de Kuu et l’air blasé de Koda.
En réalité Ripples n’est pas vraiment une histoire mais plutôt, des propres mots de son auteur, « le premier pas d’un grand voyage », celui du studio amateur sakevisual dans le monde des visual novels. A lire les soirs de déprime pour se remonter le moral.
Edit : Ripples a été traduit en français récemment par Tsukiyo-novel, raison de plus pour essayer ;).
Re : Alistair ++
Merui Lucas est une jeune fille fan de MMORPGs qui passe tout son temps libre sur un ordinateur. Un jour qu’elle se trouve dans la salle informatique de son lycée à l’heure de la pause à tabasser du monstre sur Rivenwell Online en compagnie de Fionawings, un olibrius répondant au doux nom d’Alistair, débarque et lui vole son butin. Merui est folle de rage et le provoque aussitôt en duel. Malheureusement pour elle, la connexion coupe subitement suite à une panne générale. Craignant de passer pour une froussarde, elle demande aussitôt de l’aide à Travis Wright, président du club des jeux vidéos, qui la reconduit assez sèchement. La journée ne va pas en s’arrangeant puisque Merui arrive du même coup en retard au cours suivant et s’assoit à la dernière place de libre à côté d’un type qu’elle ne connaît pas. C’est le moment précis que choisit son professeur pour former des groupes dans le but de présenter un exposé sur la Grèce antique. Elle se retrouve donc avec son peu causant voisin de table, Shiro Takayama. Lorsqu’elle retourne en salle informatique, surprise, le réseau marche de nouveau. Elle en profite pour retourner sur Rivenwell Online et découvre qu’Alistair a eu le même problème qu’elle. Elle le suspecte alors d’être de son école. En consultant la liste des derniers connectés, elle constate que quatre personnes (dont elle) étaient sur Internet à l’heure de la coupure : Travis, Shiro et un certain Derek Nevine, qu’elle va succinctement rencontrer.
Ce soir là, la jeune fille croise de nouveau Alistair et ils font un marché : si Merui arrive à deviner son identité au bout d’un mois, il lui rendra son item, sinon elle devra lui donner tout l’or amassé dans le jeu pendant un mois.
Re : Alistair ++ (pourquoi ++, c’est un mystère que je ne m’explique pas) est donc à la fois un dating sim et un otome game. Le but étant de découvrir qui est ce mauvais plaisantin qui lui choure ses items tout en se rapprochant d’un des beaux éphèbes ce qui demande pas mal d’efforts et d’argent. Un principe simple mais efficace. Les graphismes sont tout à fait corrects pour une production du genre : si le décor de la chambre de Rui ne doit pas être inspecté de très près, le reste est plutôt joli et j’ai un petit faible pour les images « in-game » de Rivenwell Online. Autre bonne surprise la musique, qui a le mérite de ne pas prendre le chou sans être phénoménale. Il n’y a pas doublage et les bruitages sont très biens aussi donc rien de spécial à remarquer de ce côté-là. Quand à la durée de vie, elle est faible puisque une partie ne dépasse que rarement la demi heure (sachant qu’il y a 2 bad ends et 3 bonnes fins et que tout finir rapporte une petite scène bonus).
Comme il s’agit d’un dating sim plus que d’un visual novel, le scénario n’est pas extrêmement développé et à l’exception de certaines scènes-clés (on les repère facilement grâce aux event CGs :p) il s’agit surtout de gagner de l’argent en travaillant pour le lycée ou le dépenser au centre commercial, faire monter ses stats et éventuellement travailler sur son exposé. Les possibilités sont assez vastes puisque acheter un objet (ce qui est nécessaire pour booster ses stats) peut déclencher une mini-scène à la pause déjeuner (acheter tel livre entraine telle réaction de tel personnage). Le seul reproche que j’aurais à faire est que pour aller faire des achats au centre commercial, on risque une fois sur trois de tomber sur Derek, ce qui fait immanquablement tomber le plan shopping à l’eau. Quand on ne vise pas sa route et que le temps est limité, c’est quand même sacrément agaçant. Pourquoi ne pas permettre à Merui d’aller au magasin APRES quand même, hein ?
Mis à part l’héroïne qui, tout en ayant son caractère bien trempé, reste l’héroïne lambda avec qui la lectrice (eh oui, c’est surtout le public visé :p) peut s’identifier, il y a donc trois mâles à séduire (dans l’ordre de mes préférences) :
Travis ou l’archétype du beau brun ténébreux à lunettes, froid en apparence, mais très gentil quand on apprend à l’apprivoiser. Il n’est pas très causant au début, ne supporte pas la superficialité, mais c’est un expert en jeux vidéos et aussi quelqu’un de très serviable.
Shiro ou l’archétype du garçon tout mignon tout timide qui donne envie à la lectrice de le serrer dans ses bras très forts (c’est pas pour rien que c’est le plus populaire des personnages). Il ne se balade visiblement jamais sans sa paire d’écouteurs. Très intelligent, il est souvent en retrait, un peu rêveur, et a aussi beaucoup de mal à communiquer, même si le brancher sur ses passions ravive une flamme dans ses yeux.
Derek ou l’archétype du beau gosse ultra cool et supra populaire. Sa mèche colorée en rose ferait très tache IRL, j’espère que personne n’aura jamais l’idée d’en faire un cosplay… Pas grand-chose à dire sur lui sinon qu’ile st bon basketteur, aime flirter avec les demoiselles et ne supporte pas tout ce qui se rapporte au mot travail (comme on le comprend).
Même si chacun de ces personnages possède sa petite histoire, ses doutes et ses problèmes (chaque mec te met en garde contre un autre, c’est assez charmant), globalement aucun ne sort du schéma dans lequel il a été conçu, ce qui est à la fois une bonne et une mauvaise chose. Bonne parce que la lectrice va de toutes façons être attirée par un archétype en particulier mais mauvaise parce que ça n’ira jamais plus loin que ça. Travis, Shiro et Derek sont figés dans leur propre image. Et c’est ce qui fait que Re Alistair ++ est un dating sim/otome game sympathique, mais pas inoubliable. On passe un bon moment à jouer, ça occupe bien une soirée mais ça n’ira pas au-delà.
Le véritable intérêt dans ce jeu c’est la relation entre les personnages réels et leurs avatars. Si dans le lot il y a bien sûr Alistair, d’autres se révèlent aussi porteurs de secrets. Je pense notamment à Fionawings, dont on ne sait pas grand-chose, qui a pourtant son importance dans l’histoire. Même si ce bon vieux Alistair n’est clairement pas en reste (je suis une grosse noob, j’avoue je ne l’ai pas démasqué du premier coup, j’aurais dû pourtant, les indices parlaient d’eux-mêmes).
En conclusion, Re : Alistair ++ est une bonne surprise. Sakevisual est arrivé à partir de peu de choses d’obtenir un résultat plus que louable. On regrettera juste que le scénario n’aille pas un tout petit peu plus loin…
Jisei
Poussée par la curiosité après Re Alistair et Ripples, j’ai voulu tester la démo du tout nouveau VN de sakevisual, Jisei, une sombre histoire de meurtre.
Je suis fan de la musique de l'opening :3
Un jeune homme sans nom mais possédant la capacité de revivre les derniers moments des morts prend quelques minutes de repos dans un café où il s’endort. A son réveil, il a une sensation désagréable : il le sait, quelqu’un vient de mourir. Son pressentiment se révèle malheureusement vrai lorsqu’en se dirigeant vers les toilettes il trouve le corps d’une femme, poignardée en pleine poitrine. Alors qu’il l’effleure pour revivre ses derniers instants, il est interrompu par une cliente, paniquée, qui le prend immédiatement pour le tueur. Un détective présent au moment du crime prend aussitôt l’affaire en charge.
Jisei est, vous l’aurez deviné, une histoire policière. Il s’agit d’interroger les trois suspects (une business woman, un étudiant et la serveuse), de collecter des informations afin de prouver son innocence et de démasquer le véritable coupable. Les graphismes sont une fois de plus de qualité et la musique est bien plus belle que dans les précédentes productions, ce qui promet beaucoup pour la suite.
En terme de personnages, histoire policière oblige, ils ne sont pas particulièrement développés, en revanche, ils ont tous des choses à se reprocher, des secrets à découvrir. Et en cela Jisei n’est que la prolongation de Re : Alistair (sauf que là ce n’est pas un méchant voleur d’item mais bien un criminel qu’il faut démasquer). La démo ne permet malheureusement pas de tous les révéler au grand jour, ce serait trop beau, mais elle permet déjà de se faire une idée du jeu. Pour une quinzaine d’euros, je me laisserai volontiers tenter. En voilà une bonne idée de cadeau d’anniversaire !
[Kisaki est une FILLE, c’est pas possible ! Je refuse de le reconnaître comme étant un garçon T__T ! Non mais c’est vrai quoi…]
D'autres VNs de sakevisual sont sortis depuis : [Text] A summer story et Kansei.