Autant je glisse sur les évènements opportunistes qui se déroulent tout au long de l’année avec dédain, autant l’anniversaire du blog il n’est pas question de le louper.
Un billet de Noël ? Pfff, plèbe, en bon schtroumpf grognon moi j’explose le papa Noël parce que j’en ai rien à carrer des fêtes, pareil pour le premier de l’an (ah, j’étais censée souhaiter la bonne année en plus ?). La vague de bilan sur les animes de la décennie de m’a pas touché non plus. Ni les essais successifs pour définir le moe, un sujet décidément très controversé. Non moi ce genre de trucs, je m’en tamponne le derrière avec des clous (quelle poésie, j’en suis toute émue), en partie par envie d’être un petit peu anticonformiste (chassez le naturel il revient au galop) et en partie parce ce n’est vraiment pas ma tasse de thé.
L’année dernière j’avais un peu bâclé mon bilan par manque de temps, parce que je préparais quelque chose d’autre de plus important (ce qu’un petit filou a eu raison de me rappeler même si j’ai failli lui manger les oreilles au passage suivant mon caractère doux, paisible et serein habituel), mais aussi parce que je n’avais pas grand-chose à dire. Quand on y réfléchit bien ce genre d’exercice est quand même relativement périlleux en ce que souvent on n’a que ses stats à brandir ou vaguement récapituler les grands moments de l’année, voire raconter comment est née le blog lorsque l’inspiration vient à manquer. Pas très original et un peu « branlouze » sur les bords donc. Mais c’est un peu un passage obligé, comme les dîners en famille où vous vous tenez droit en attendant que votre oncle finisse sa blague salace et que mémé vous raconte en détails comment elle a préparé ce fameux gigot d’agneau que vous dégustez en ce moment même avec un sourire crispé.
Cette année pas de mots-clés, mais Dieu sait combien je peux écarquiller les yeux en voyant les illuminés qui se trompent de porte/site, c’est toujours aussi surréaliste, et je tâcherai de faire court pour passer à ce qui nous intéresse vraiment (enfin ce qui m’intéresse moi).
La première année de blogging a été assez instable, je l’avoue. Entre la difficulté de trouver du temps à cause de la prépa et le fait que je ne me sentais pas encore à l’aise avec ce nouveau moyen de communication (c’est ma première expérience dans le domaine), cela donne souvent des articles brouillons et à l’intérêt inégal (pour être gentille). Mais petit à petit j’ai finis par trouver mes marques et par établir dans quelle direction je me lançais. La fin de la prépa et l’entrée fracassante dans l’univers impitoyable de Dallas de la fac m’a aussi donné l’occasion de me pencher davantage sur ma fenêtre virtuelle. Il en ressort que, à mes yeux, je pense avoir gagné en maturité, même si j’ai encore à m’affirmer ^^.
Premier point important : j’ai complètement abandonné l’idée de suivre les animes en vogue. J’ai toujours eu un rythme très particulier et je ne peux vraiment pas en changer. Avaler des dizaines de premiers épisodes pour tester de tout ne me convient pas et je trouve de plus en plus creux que de devoir laisser mes premières impressions. Donc au final j’ai décidé d’occulter complètement les tendances et les avis des autres pour en revenir à mon système égoïste et efficace. Je ne pense pas que ce soit un mal.
Second point : la matière. Comme je trouve toujours difficilement le temps de finir des séries, je me suis plus ou moins spécialisé dans les formats courts. Au début je trouvais ça dommage et puis en y regardant de plus près on se rend compte que le domaine cache pas mal de potentiel. Donc, contrairement à ce que je pensais, je ne manque pas de matière pour écrire. Et il y a toujours une foule de VNs qui m’attendent (ma wishlist ne dégrossit pas, c’est fou).
Passons maintenant au moment que vous attendez tous…ou pas. Je veux bien entendu parler du projet Milk que j’avais évoqué pour la première fois il y a tout pile un an et que j’ai vaguement rappelé un peu plus tard . Alors pour commencer, je vais répondre aux questions fondamentales :
[Oh, et au cas où on me le demanderait, non les images qui illustrent l’article n’ont rien à voir avec le sujet]
Dis, dis, où tu en es ?
C’est une bonne question, fils, et je vais de ce pas te répondre. Actuellement j’ai presque fini la branche principale du scénario, c'est-à-dire le gros de l’histoire, ce qui représente 276 pages et 166 971 mots (pour l’instant). Ce n’est qu’un brouillon mais je suis en train de l’affiner le plus possible afin d’obtenir une base à peu près solide et de passer à l’étape suivante. J’ai des bouts de routes déjà écrites (soit 134 pages et 79 015 mots) aussi mais je m’en occuperai de manière plus poussée une fois ce premier travail accompli. En tout j'aurais dépasser le cap des 400 pages et je ne suis pas loins des 250 000 mots.
Dis, dis, mais t’es une grosse feignasse ma parole ! A ta place j’aurais déjà fini depuis longtemps.
Tu sais, fils, je t’aime vraiment beaucoup. Mais quand tu dis des conneries comme ça je me dis que j’ai bien fais de brûler ta collection de poupées Pokémon dans ton dos la semaine dernière. En regardant rétrospectivement tout ce qui a été fait je me dis que je ne me débrouille pas si mal que cela. Certes je n’avance pas aussi vite que je le voudrais mais personne ne pourrait écrire à la vitesse à laquelle je voudrais être capable d’écrire de toute façon. Ecrire un roman est un travail énorme qui demande une énergie incroyable. Et comme en parallèle j’ai des études à assurer (si, si, vous savez, le truc insignifiant là, juste à côté) et un blog à tenir et que toutes ces activités séparées sont très gourmandes en temps et en énergie, n’étant pas Wonderwoman, ce n’est pas toujours facile d’avancer dans tous les domaines à la fois (euphémisme). Et c’est sans compter ma santé très polissonne qui aime me jouer des blagounettes pas toujours rigolotes (surtout au milieu des examens, que c’est étrange). Donc je suis plutôt fière de garder la motivation et de persévérer dans mes efforts surtout quand je vois que des personnes avec des projets similaires abandonnent en cours de route ou se laissent découragés. C’est dans ces moments-là que je me dis : « Je suis ptet seule dans l’écriture du scénario (et donc par essence débordée) mais au moins je garde la foi/MOTIVATION/PASSION (mettez le terme que vous voulez par-dessus) ».
Dis, dis, c’est quoi ton truc que tu fais là ?
Je suis contente que tu me poses cette question fils, même si ta manière de parler manque sérieusement de raffinement et d’élégance (prend exemple sur ton père bordel de merde). Eh bien je ne suis pas très douée pour rédiger des résumés (parce qu’il s’agit de convaincre un potentiel lecteur en quelques mots, ce qui est super stressant comme exercice) mais je vais faire un gros effort rien que pour toi. Je décrirais l’histoire comme suit :
Enfermé pour l’éternité dans le Monde Qui N’existe Pas, Dieu s’ennuie, et pour s’extraire du vide, décide de se divertir en jouant un peu avec les mortels. Son choix se porte sur un adolescent marginal en mal d’avenir, Tarô Caligula, fils unique d’un humble fermier vivant dans un monde où les vaches ont une apparence humanoïdes. Le jeune homme passe des vacances moroses à s’abrutir devant la télévision jusqu’à ce que son père, inquiet par ce comportement un peu dépressif, lui propose de travailler avec lui en menant à bien les entretiens d’embauche pour engager la future vache de l’exploitation afin de remplacer celle qui va partir en retraite. Une tâche en apparence toute simple…si Dieu n’avait pas décidé de s’en mêler et de faire de la vie du pauvre Tarô une suite d’évènements étranges, loufoques et absurdes. Ainsi les candidates au poste sont toutes des cas sociaux passablement inquiétants avec qui il lui faudra bientôt cohabiter dans la bonne humeur générale, bonne humeur renforcée par la venue imprévue d’une extraterrestre squatteuse en panne de carburant et par les apparitions régulières du meilleur ami millionnaire lassé par les dîners chics, accompagné de son robot à tout-faire, qui a décidément beaucoup de choses à raconter.
Tarô va-t-il mettre de côté ses tendances misanthropes pour aider ces vaches un peu folles ayant vécus des choses pas toujours très rigolotes et retrouver l’envie d’avancer ? Va-t-il enfin réaliser que son amie Najimi recherche désespérément son soutien ? Ou peut-être même percer le secret de l’existence des vaches humanoïdes ? Tout ceci ne relève pas de son choix, mais du vôtre. Mais veillez bien à ne pas contrarier le Dieu de ce monde ou vous pourriez bien percer à jour une étrange supercherie…
Dis, dis, mais ça a l’air cool en fait, je peux participer ?
Je dirais bien oui, tout de suite, là, maintenant, mais tout dépend de ce que tu sais faire de tes dix doigts, fils. Si ton passe-temps c’est le macramé tu risques de ne pas m’être d’une grande utilité. En revanche si tu as des compétences, même primaires, dans le montage du son et de l’image ou le dessin, envoie-moi un mail (le formulaire de contact est fait pour ça) et je te trouverai du travail ;).
Comme le besoin de trouver suffisamment de dessinateurs devient de plus en plus urgent, ce sera même très sympa de ta part de faire tourner le mot à tous tes amis sachant utiliser un crayon (si tu en as un dans le lot qui ne soit pas répugné par le fait de devoir réaliser des paysages, je prends !).
La seule condition importante supplémentaire pour postuler est d’avoir suffisamment de temps libre devant soi et de savoir maitriser les logiciels tels Photoshop qui facilitent grandement la vie.
Autres remarques
Histoire de rassurer (ou d’inquiéter, c’est au choix) les gens que le projet intéresse, je tiens à préciser que même si je ne mets pas forcément à jour le module très régulièrement, ça ne veut pas dire que je ne pense pas du tout au VN. J’ai beaucoup d’idées qui viennent spontanément mais c’est de les poser avec des mots et de les rassembler en un tout ordonné et cohérent (un point auquel j’attache particulièrement d’importance) qui prend le plus de temps et d’énergie, d’autant plus qu’il m’arrive parfois de déprimer. Parce que j’ai justement trop d’inspiration en ce moment. Vous le croyez ça ? Entendre quelqu’un se plaindre qu’il a trop d’inspiration, ça parait absurde, non ? On m’aurait dit ça il y a deux ans je crois que j’aurais fulminé en traitant mon moi futur de veinarde. Mais en fait ce n’est pas si cool que ça. D’un unique projet relativement simple à base d’un VN, je suis passée à une trilogie, puis à un possible fandisc centré sur un personnage en particulier et qui complèterait l’univers, et puis j’ai eu l’idée d’un autre VN complètement différent et énorme qui ressemblerait à une partie d’échecs sanglante avec Dieu et puis d’un kinetic sur le thème de la déconstruction du thème des « magical girls » et de l’apocalypse (et après on se demande pourquoi je regarde Madoka Magica) et puis d’un jeu vidéo dans un univers de contes de fées réécris (j’y tiens à ma Cendrillon narcoleptique). Et là maintenant j’ai encore un autre « coup de génie » (aka un éclair qui me fait écrire tout à fait autre chose que ce que dit le prof en plein cours) et je me sens fatiguée d’avance en me disant que je n’aurais jamais assez d’une vie pour tout réaliser tout ça. J’en suis même réduite au point que je commence à me demander si je ne devrais pas prostituer mes idées…
Je crois que c’est tout pour l’instant. Je ne peux pas encore faire de pronostics quant au moment où on aura fini ce drôle de projet mais j’ai bon espoir de sortir un petit quelque chose pour le prochain anniversaire du blog et je continuerai à donner régulièrement des nouvelles du projet (je crois que le module placé à droite en donne aussi pas mal). Petit à petit, au fur et à mesure que le VN se construira, j’aurais probablement beaucoup plus de choses à dire que maintenant. Car il est vrai que si tout est prêt dans ma tête, je n’ai encore pas grand-chose de "concret" à proposer, mais ça viendra.
Oh, au fait, je ne l’ai pas précisé mais comme je n’arrive toujours pas à trouver un nom de studio suffisamment représentatif et classe, je crois que les premiers membres à me rejoindre se verront aussi proposer cette dure tâche X).