Pour ceux qui l’auraient loupé, la première partie des chroniques hentai se trouve ici et j’y explique pourquoi il y aura très peu de critiques sérieuses ce mois-ci.
Et encore une fois, pas de bannière Not Safe For Work, pas besoin, j’essayerai d’être soft dans les images. Par contre je spoile les « intrigues », j’avais oublié de le mentionner la dernière fois.
Stepmother’s Sin
Deux OAVS, 2001
Censure : non
Tiré d’un eroge : oui
Yusuke's been very naughty. He's seduced his father's fiancee; transforming her into a debased slave to his own twisted desires. But as his hold on her tightens, his sanity slips, and the forbidden family fun descends into a nightmare of lust! Trapped in madness of their own creation, they will pay the ultimate price for a stepmother's sin!
Petit rappel de ce à quoi sont censés ressembler les personnages
La dernière fois j’avais débuté mon article avec le hentai que je trouvais le plus soporifique, en suivant la même logique cette fois je commencerai par le plus mauvais (pas horrible, mauvais, retenez bien la différence) : Stepmother’s Sin. En réalité je n’avais jamais entendu parler de ces OAVs auparavant, en tout cas pas avant ma critique de l’eroge du même nom. Un charmant lecteur m’avait alors déclaré qu’une adaptation animée avait vu le jour. Par curiosité, j’ai voulu voir de quoi il retournait. Après tout, vu le contenu du jeu, ça ne pouvait pas être pire, pas vrai ? Je ne pouvais pas imaginer combien j’avais faux…
Misako est terrifiée à l'idée de devoir apparaître dans une oeuvre encore plus atroce que la précédente
L’original Stepmother’s Sin était un eroge médiocre avec des graphismes assez moches et une histoire pas bien poussée mais ce n’était pas un mauvais produit pour autant et il y avait quelques éléments marrants (sans compter l’universalité du thème abordé : la dépravation d’une femme naïve et innocente). L’adaptation élève cette laideur visuelle à un tout autre niveau ! L’animation est juste ATROCE. Vous ne pouvez pas l’imaginer, même en essayant très fort. Pour vous donner un petit exemple, l’introduction (qui dure près d’une minute trente) est constituée d’une alternance de plans entre une femme qui se déshabille trèèèèèès lentement (mais on peut dire que ses vêtements se détachent tous seuls en fait) et un zoom sur le visage d’un mec à lunettes et moustaches qui a un regard pervers. Et non, on ne vous dit pas qui sont ces deux personnages pas beaux qui s’emboîtent. Excitant, pas vrai ? J’avoue, rien de plus attirant pour le spectateur qu’une animation pourrie et des inconnus qui font à-dada sans aucune raison, contexte ou enjeu préétabli. Sérieusement, qui a cru que c’était ce que l’on voulait voir ? Dans le jeu, l’adultère de la mère du héros (car oui, c’est ce qui défile à l’écran) durait quelques minutes et on passait à la suite. Ici, la scène est juste interminable. Et complètement soporifique. Et d’une difformité innommable. Lors de la première scène de fellation, t'as l'impression qu'elle bouffe une saucisse tellement l'organe est mal dessiné. Je suis censée mouiller devant cette vision apocalyptique ? Est-ce que les producteurs prennent le spectateur pour un obsédé sexuel capable de se lustrer le manche devant n’importe quoi ? Et qui a pensé que cette musique pseudo-dramatique allait être prise au sérieux rien que deux petites secondes ? Je n’ai pas pu m’empêcher de pouffer tellement c’était pas crédible.
Une scène totalement nécessaire car c'est évident que les spectateurs de Stepmother's Sin ont un fétiche pour les moustachus à lunettes
Je pourrais m’étendre des heures afin de vous décrire pourquoi Stepmother’s Sin me sort par les narines, à la place je me contenterai de mentionner un problème majeur et très récurent lors des deux OAVs : la séparation de l’écran. QUI. A. EU. CETTE. IDEE ? Je veux des noms. Maintenant.
Dans certains cas on peut utiliser ce procédé, je ne le nie pas, mais généralement l’écran est découpé en plusieurs morceaux qui montrent tous une partie de l’action, donc quelque chose de potentiellement pertinent. Dans ce hentai, nope, ce serait trop facile de, par exemple, montrer le visage de la demoiselle en plein acte, ses seins, puis ses hanches ou ses fesses, à la place on vous met un gros zoom sur les testicules de son partenaire (pas beau), un gros zoom sur son visage de gros pervers, et un plan sur…je sais pas, un morceau du coude ? Ou du genou, comme vous préférez. Ou mieux, on vous coupe la partie de l’écran où se passait l’action, comme ça vous ne voyez plus rien. Ou alors, summum de la créativité, l’écran divisé en deux…vous montre la même chose deux fois avec un petit effet miroir (facultatif). Au cas où on serait trop bête pour comprendre ce qu’il se passe, va savoir.
Je sais pas vous les gars mais moi je trouve que cette image du héros pensif manque d'intensité dramatique. HEY, ET SI ON RAJOUTAIT UN POMMEAU DE DOUCHE A DROITE DE L'ECRAN ?
Maintenant que c’est fait, je suppose que je peux revenir au « scénario ». La longue introduction nous présente donc l’adultère de la mère de Yusuke, le héros. L’acte est entrecoupé d’images du protagoniste adulte qui se retourne dans son lit. Malheureusement c’est mal fichu. Et le passage du « climax » de la mère à la vie de son fils est juste ultime grâce à un…siège de toilettes. Oui, tirer la chasse, avoir un orgasme, du pareil au même. Très sexy. Après multiples minutes de confusion et de transitions foireuses, l’intrigue se révèle maladroitement telle qu’elle était dans le jeu : Yusuke déteste sa mère depuis qu’il l’a surpris en pleins ébats avec un autre, et depuis il considère que toutes les femmes sont des putains qui cachent bien leur jeu. Son père s’étant remarié à une autre, elle-même ayant une fille de son âge, il apprécie mal l’intrusion de deux inconnues dans sa maison et décide donc de se venger. Le pauvre, la procrastination a eu raison de lui =O.
En réalité ceci est un message subliminal pour vous signifier où doit partir le DVD de Stepmother's Sin une fois visionné
C’est là qu’on découvre que le chara-design a été complètement foiré. Misako ressemble à peu près à quelque chose mais Shiina… C’était une loli aux cheveux courts et bleus, à présent elle a deux couettes brunes et des lunettes. Totalement ressemblant donc. Et elle n’est pas « fantasmable », c'est-à-dire qu’elle n’a pas de véritables qualités physiques. C’est une fille, au mieux quelconque, au pire disgracieuse. Ce qui n’empêche pas les meilleurs amis du héros (créés pour l’occasion) de se comporter en véritables hommes des cavernes en grognant « Houba, houba, elle très très bonne, moi vouloir enfoncer mon bâtonnet dans son cornet de glace » et autres « Elle vierge, moi être premier à défoncer son intérieur jusqu’à ce que ça saigne » « Non moi être premier » « Non moi ». A ce point de l’OAV c’est difficile de ne pas sympathiser avec le héros : c’est le seul mâle doté d’un cerveau fonctionnel du quartier. Destin lourd à porter, je suppose.
Parce que cela faisait longtemps qu'on avait pas séparé l'écran en deux tiens...
Autre « petit » détail : le traitement sonore et les « effets spéciaux ». Oui, effets spéciaux, je crois que le terme est on ne peut plus adapté. Lorsque Yusuke se brosse les dents, on a le droit à un bruitage « épique », lorsque Yusuke éjacule, il y a un bruitage épique et des éclairs en bonus. Je ne plaisante pas. Il y a même un son semblable à un coup de feu qui retentit lors de la pénétration. Oh et les bulles de savon sont magiques. Parce que c’était nécessaire à l’intrigue, évidemment !
"Tu as une lumière rouge dans l'oeil, mon chou" "C'est rien, ça m'arrive à chaque fois que j'élabore un plan maléfique"
En parlant du loup, il faut décidément que j’arrête de brailler sur les pauvres résultats techniques et que je m’empêche de vous décrire toutes les autres joyeusetés qui me hérissent le poil (par exemple l’abus de l’anti-climatique ultime, j’ai nommé le gros plan sur les testicules qui pendent pendant que le vagin se fait hum-hum. Le spectateur avait FORCEMENT besoin de voir ça le plus possible, pas vrai ?)
L’histoire en elle-même a pas mal de hauts et de bas. Si la scène du bain reprend à peu près fidèlement l’eroge, la débauche de Misako est assez prématurée, trop pour être crédible. Ainsi elle dira non, puis oui, puis non, en l’espace de trois minutes sans jamais que ses sautes d’humeur soient expliquées. Elle supplie Yusuke de ne surtout pas toucher à Shiina, en échange de quoi elle fera n’importe quoi, mais quand celui-ci désobéit sous ses yeux, elle va chialer cinq secondes avant de réclamer son pénis et ne mentionnera plus jamais ses griefs. Va comprendre. Shiina en elle-même est tout aussi mal maîtrisée. On a le droit à sa scène de masturbation, comme dans le jeu, mais elle semble totalement gratuite et déconnectée (et surtout, elle se tripote le clitoris devant une peluche que son « frère » lui a offert…j’ai envie de dire quelque chose mais je crois que ça serait superflu). Un travail très mauvais pendant un OAV et demi donc. Oh et la cousine qui servait de complice de débauche dans le jeu est juste là pour des scènes de sexe supplémentaires maintenant.
"Tiens Shiina, je t'offre une nouvelle peluche pour tes activités masturbatoires" "Merci, t'es un vrai frangin !"
Par contre, ce qui rattrape légèrement Stepmother’s Sin c’est sa fin. Les producteurs ont décidé d’inclure une sorte de morale et de partir dans leur propre délire. Et c’est juste admirablement drôle (involontairement ?). Yusuke se rend soudainement compte qu’il éprouve des sentiments pour Misako et au cours de leurs ébats, il lui avoue ce qu’il a sur le cœur. Sa déclaration est presque touchante, il demande à être pardonné, tout penaud. Et il s’en prend plein la gueule. Mais vraiment. Car tout ce qu’elle trouve à répondre c’est « Des sentiments ? Qu’est-ce que j’en ai à foutre ? Tu m’as transformée en nymphomane obsédée par le sexe, tu assumes ! Allez, maintenant sois sympa de la fermer et pénètre moi un peu plus fort s’il te plaît ». L’amour est complètement atrophié au profit du plaisir sexuel, c’est si beau… Bien évidemment Yusuke le prend très mal et il devient complètement instable. Shiina de son côté est sous le choc depuis son viol, on dirait qu’elle a perdu son âme, et elle se laisse entraîner par des mecs qu’elle ne connaît pas. Et Misako organise une grande orgie dans sa maison. J’adore =D.
Shiina est traumatisée en découvrant qu'elle n'est pas née dans une rose
On note tout de même que lorsque le héros abuse de Shiina et de la demoiselle du parc (qui hurle à la mort et appelle les flics, première fois que je vois quelqu’un avoir une réaction cohérente dans un hentai), toutes deux sont traumatisées. En revanche, lorsque Misako, en manque dès la seconde où son sextoy sur pattes s’enfuit, appelles à la rescousse des gens dans la rue pour qu’ils insèrent leurs clés dans sa serrure (c’est la seule explication que je trouve au fait qu’elle réussisse à réunir une dizaine d’hommes en moins d’une heure, je la vois mal entretenir des sex friends), ils y vont direct. Bilan : les garçons sont tous des pervers. Jolie morale, merci. Heureusement il y a plus que cela et les dernières secondes sont assez intenses (les flics frappent à ma porte, est-ce que j’arrête mon orgie ? BIEN SUR QUE NON) avec un gros mystère final lors du coup de revolver hors écran : Yusuke s’est-il suicidé ou a-t-il tué sa belle-mère ? La fin est vraiment ironique au point où on se demande si ce n’est pas prémédité par Misako vu qu’elle s’est laissé faire assez facilement. Si c’est le cas, je l’érige illico au rang de meilleur personnage ayant jamais existé dans un hentai.
Quand t'es énervé, va tabasser des inconnus dans la rue et viole leur copine sous leurs yeux !
En conclusion, Stepmother’s Sin est vraisemblablement l’exemple-type d’une réalisation douteuse qui ne peut que rebuter le spectateur et écrase du même coup toutes les bonnes idées du scénario. La première fois que je suis tombée sur la série, j’ai tout simplement « ragequité » dès le début du premier OAV tellement c’était atroce. Je n’ai pu contempler la fin qu’à l’occasion de cet article en voulant ne rien manquer. Mon jugement s’est probablement un tantinet radouci depuis mais je ne peux décemment pas pardonner des graphismes aussi repoussants, des effets sonores absurdes, des incohérences scénaristiques à la pelle et une animation aussi craignos. Même pour une fin lolesque. Car oui, les gens qui regardent du hentai ont aussi des standards…
Renketsu Houshiki
Trois OAVS, 2008
Censure : oui
Tiré d’un eroge : non
Je ne mettrais pas de résumé global pour celui-là vu qu’il a la particularité d’avoir une histoire différente à chaque OAV. Renketsu Houshiki est à la base un manga pornographique de Karino Hasumi composé de différents récits assez courts. Les graphismes originaux ne sont pas franchement extraordinaires mais l’adaptation animée s’en sort plutôt bien de ce point de vue là. L’animation n’est pas trop mal non plus. Mis à part quelques incohérences techniques ça et là (une demoiselle dégrafe son soutien-gorge par l’avant et les bretelles se décrochent toutes seules comme par magie), aucun problème particulier à mentionner. J’aime assez cette série vu qu’elle a quelques qualités (au niveau de l’histoire, de l’humour) et surtout des chutes bien amenées.
Comment résister à l'appel de la chair si c'est si bien demandé ?
Le premier OAV, Hold, est une classique histoire d’inceste entre Keisuke et sa petite sœur Misaki (qui porte admirablement bien le zettai ryouiki). Mais contrairement à Samayou Midara na Lunatics, cette fois-ci l’intrigue est bien mieux maîtrisée. Keisuke, suite au cancer de son père, se voit remettre comme responsabilité de reprendre la boutique familiale et de se marier avec la fille d’un collègue. On a donc un gros dilemme bien juteux qui fait tout le sel de la relation perturbée du héros avec Misaki. Ils s’aiment mais en même temps se repoussent sans y arriver. Le protagoniste va demander à sa sœur, après une scène d’amour, de se trouver un petit ami, mais dès qu’il apprend qu’elle a obéi pour maintenir une façade, il devient jaloux. On a donc une sorte de va et vient constant entre le « Non, on ne doit pas » et le « Roh mais si, j’en ai trop envie ». De plus la dernière scène (qui est très longue) est particulièrement bien foutue : le mariage est prévu pour bientôt et le lendemain doit avoir lieu la rencontre avec le futur beau-père, les amoureux veulent alors passer une dernière nuit ensemble, sauf que Misaki refuse d’accepter le départ de son frère, du coup elle fait tout pour le retenir. On voit l’heure défiler jusqu’à ce que le retard de Keisuke soit de plus en plus problématique. On croit qu’il va y aller, et Misaki trouve un autre argument pour l’empêcher de s’en aller. Il y a une réelle tension dramatique qui fait qu’on se retrouve vraiment sur sa faim lorsque l’OAV se conclut vu qu’elle débouche sur une sorte de cliffhanger. Le manga lui-même n’allant pas plus loin, on ne saura jamais ce qui est advenu de ces personnages, ce qui est bien dommage parce que, aussi surprenant que cela puisse paraître, on finit par s’attacher un peu à eux, à sympathiser avec leur destin. En ce sens, Renketsu Houshiki prouve que même avec un scénario lambda, on peut obtenir un résultat agréable. Bizarrement ce n’est même pas mon préféré du lot.
Notez le regard libidineux de la nouvelle mariée. On sait déjà qui sera le dominant dans le couple.
Le second OAV, School, démarre dans un contexte complètement différent, ce qui fait que ceux qui ont cliqué sur la suite en espérant retrouver Keisuke et Misaki vont être bien déçus. Cette fois nous sommes dans un lycée ordinaire tandis qu’une fille se dirige vers le labo de sciences naturelles en compagnie du clone de Yuki Sôma dans Fruits Basket. D’habitude, dans un hentai, on a plutôt un mâle alpha en guise de héros, donc il faut un petit temps d’adaptation avant de réaliser que le mec androgyne à la voix douce sera ledit héros. Et il y a une raison à ce choix. En attendant la demoiselle se confie à Hirayama en avouant qu’elle ne supporte pas les garçons mais qu’avec lui ça va parce qu’il ressemble à une fille. Cette phrase plutôt insultante va heurter la corde sensible et le gentil androgyne révèle sa véritable personnalité avant de se jeter sur elle. Hirayama est assez ‘marrant’ en soi vu qu’il n’a de cesse d’insulter ses partenaires sexuelles mais qu’elles ne l’aiment que d’autant plus, ce qui l’énerve inexorablement, preuve d’une certaine note d’humour. Il va donc violer la demoiselle naïve et reloue qui était vierge et l’humilie en lui enfonçant une éprouvette dans l’anus. Si vous avez une curiosité aussi malsaine que la mienne, vous ne pouvez pas ne pas avoir une certaine image plantée dans la tête à cette évocation. Je m’attendais à ce que l’éprouvette se brise et que la jeune fille ait des éclats de verres dans les parties mais heureusement pour elle, le tube va juste se fendre. Enfin ‘heureusement’, façon de parler. De toute façon, Hirayama va encore l’insulter et l’enfermer à clé dans le laboratoire (il s’est procuré un trousseau de toutes les clés du lycée visiblement). Et là, que va-t-elle hurler à travers la porte ? « Rends-moi ma virginité » Hum, je crois que c’est foutue petite…
Tu sais Yuki, c'est pas sympa d'enfermer Ayame dans un flacon, je sais qu'il est un peu pervers mais quand même...
Mais notre protagoniste n’a pas fait quelques pas qu’il se retrouve nez-à-nez avec deux camarades de classe visiblement populaires (façon de parler minaudière, loose socks, gal à la peau bronzée et aux cheveux blonds, rires de peste, tout y est) qui ne trouvent rien de mieux que de lui faire porter un uniforme féminin parce que « ça lui va bien ». Encore une fois, la corde sensible est frottée et après une coupure, on retrouve les trois étudiants en plein threesome avec un peu de yuri pour bien débuter. Moi je dis : meilleure transition du monde ! Visiblement Hirayama n’apprécie guère la dénommée Misa qui n’arrête pas de geindre d’une voix aiguë et a le mauvais goût de s’appeler par son propre nom. En plus elle a la peau mate, c’est moche, donc pas de pénis pour toi, mistinguette ! Pas de bras, pas de chocolats ! Oui, le héros fait de l’élitisme, il n’y a que la fille à la peau blanche qui a le droit à la pénétration, l’autre est juste bonne à lui faire une fellation et elle a intérêt à fermer sa gueule si elle est pas contente. Ce qui est très ironique c’est que les deux demoiselles ont appréciés le traitement ordurier (« Ta gueule connasse, bouffe ma teub et fais pas chier ») et donnent donc leur numéro de téléphone dans l’espoir de faire des trucs cochons une autre fois. Et ça agace notre ami androgyne qui les enferme à clé. Leur réaction : « Avant j’étais fan du club d’hôtes mais maintenant y a plus que toi qui m’intéresse ! ». Je crois qu’on tient un gimmick…
En voyant qu'elle posait nonchalamment la main sur la poitrine de sa copine j'aurais dû me douter qu'il y aurait du yuri dans l'air
Et qui vient ennuyer Hirayama cette fois ? Sa professeur qui lui demande quelques minutes. On apprend alors que cet anti-héros sèche les cours et que ses notes sont en chute libre. Il serait donc sympa de se manifester s’il rencontre des problèmes. Silence. La professeur insiste : tu sais, je suis au courant pour l’ijime, que dans ton ancien établissement tu en as bavé à cause de ton apparence androgyne et qu’on t’en faisait voir de toutes les couleurs en t’appelant « monstre ». Quelques images traumatisantes en flashback laissent alors suggérer qu’Hirayama a été…violé par des camarades de classe. Mon dieu, ce hentai semble avoir un début de morale ! On n’en saura pas bien plus vu que la description très détaillée de l’institutrice énerve légèrement son élève (quel manque de tact aussi, à sa place je n’aurais pas aimé l’énumération d’insultes) et on comprend qu’il ne faut vraiment pas le comparer à une fille. A aucune occasion ! Le voilà qui viole sa professeur sur son bureau (m’enfin elle aime ça à la fin) et qui l’enferme à son tour. Réaction ? « Si c’est les notes le problème, je peux t’arranger ça ! » Elles sont toutes pourries jusqu’à l’os dans cet établissement ou quoi ?
Pour une partie de jambes en l'air j'aurais toujours du temps...euh je veux dire, j'arrive madame Fujimori !
Le pire dans cette histoire c’est qu’on compatit presque avec le violeur, à cause de son passé traumatique bien sûr, mais surtout à cause du comportement de ses victimes. Entre la première qui fait sa mijaurée (« Oh oui, j’ai besoin d’un mâle pour ranger un bocal dans un putain de laboratoire, je ne saurais le faire toute seule, protège-moi mon prince charmant ! Au fait, toi je t’aime juste parce que tu ressembles à un travelo »), les deux pouffes insupportables (Misa notamment mérite une bonne claque avec ses gémissements d’enfant capricieux façon « Je veuuuuuuux un pénis, je le veuuuuuuuuuuux maintenant ») et la professeur pas douée qui se laisse corrompre par une partie de jambes en l’air, on se retrouve avec une belle brochette de gens détestables. Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisqu’on a le droit à une chute à la fois cocasse et ironique. Hirayama se retrouve enfermé dans une salle dans laquelle un mec lui avoue son amour et essaye de le violer (dans un sens il se retrouve bien puni de sa mégalomanie) et le générique est cartoonesque au possible : il est sans caleçon et poursuivi par son agresseur.
Superficiellement, School est le récit d’un serial violeur mais on dénote de l’humour noir là-dessous, ce qui est assez rafraîchissant et rend le visionnage bien plus intéressant.
Attention, nous entrons de plein pied dans la DANGER ZONE ! Du BL dans mon hentai ? No way !
Cependant, des trois OAVs, c’est Blind que je préfère. Notamment parce que sa chute se révèle encore plus tonitruante que les deux précédentes. L’histoire est assez simple : l’héroïne est belle, intelligente, mais n’a aucune amie dans son école. On la regarde avec méfiance à cause de ses bons résultats et ça la désespère. Que faire pour obtenir des amis ? Le sexe bien sûr ! Mais pas tout de suite, voyons. Non, d’abord l’héroïne va, en se baladant dans les couloirs, assister à une scène étrange. Je ne sais pas si celle-ci a été ajoutée pour l’anime ou si c’est un collage d’une autre histoire courte du manga original mais c’était bien vu puisqu’il s’agit d’une sorte de mise en abîme. Une demoiselle à nattes et lunettes (et gros seins, c’était vraiment pas la peine de demander :p) se fait agresser par trois garçons parce qu’elle n’a pas d’amies. On lui reproche son air hautain. Immédiatement l’héroïne se reconnaît dans ce portrait et elle reste bêtement à les espionner au lieu d’aller chercher du secours. Et la nouvelle venue se fait violer, évidemment (vous vous attendiez à quoi ?). La particularité de cette scène c’est qu’elle réussit assez bien à montrer la transition entre le refus de la victime et sa nymphomanie soudaine (n’oubliez pas que dans un hentai une fille qui se fait violer finit toujours par aimer ça). Ce que je veux dire c’est que contrairement à Stepmother’s Sin où Misako enchaîne les oui et les non sans aucune cohérence, on peut ici déceler les étapes progressives à la fois dans les images (les yeux se resserrent, rougeurs, la bouche laisse échapper un sourire) et dans la voix de la doubleuse (au début tu entends la douleur et tout doucement, paf, plaisir). Personnellement je trouve que c’est un modèle du genre et qu’on devrait la libeller « Comment réussir sa scène de viol ». Mais je digresse.
Hanhan, je ne l'avais vraiment pas vu venir
Après s’être copieusement tripotée devant le viol de sa copine (dans le couloir…toi t’as peut-être des bonnes notes mais t’as pas l’air très futée), l’héroïne prend sa décision. Et on passe au scénario, le vrai, le marrant, avec de grandes tranches de naouak dedans. Car la demoiselle veut des amis, elle en veut vraiment. Et pour cela, que fait-elle ? S’inscrire à un forum de discussion ? A un club d’activités extrascolaires ? Se rendre dans un bar ? En discothèque ? Bien sûr que non, voyons, dans un terrain vague en pleine nuit ! Suis-je bête ? Quel lieu charmant pour faire des rencontres ! Ais-je précisée qu’elle était aussi à poil, les yeux bandés et qu’elle tenait une paire de menottes à la main ? Voilà son plan… Elle va donc aborder un jeune homme devant un distributeur de boissons et lui propose de coucher avec elle. Sauf que tous les autres ouvriers travaillant sur le chantier d’à côté se ramènent et que ça finit en orgie totale. Et elle est contente parce qu’elle s’est fait pleins d’amis d’un coup. Clap, clap, félicitations. C’est là qu’intervient la chute la plus WTF que j’ai jamais vue dans un hentai (il doit y en avoir d’autres du même acabit, je ne me fais pas de soucis). Un attroupement de jeunes filles se presse devant la classe de l’héroïne. On ne voit pas bien ce qu’elle fait mais toutes ont l’air choquées par son comportement. Soudain, on voit tout. Elle s’est enfoncée un vibro dans le vagin et se tripote assise sur le bureau du prof devant tout le monde. Et là résonnent ses pensées : « J’ai réussi à avoir pleins de potes mais aucune amie…je me demande pourquoi ». OH VRAIMENT ? J’en pleure encore de rire…
Y a Kaname Chidori de Full Metal Panic et Haruhi Suzumiya qui me regardent bizarrement, je me demande pourquoi. Serait-ce cette fameuse paire de menottes que je trimballe partout qui me rendrait suspecte ?
En conclusion, Renketsu Houshiki est une série assez sympa dans son genre. Techniquement bien foutue, elle a le mérite d’apporter de la diversité à chaque épisode et d’osciller entre du drama classique, du comique et du WTF comme on les aime, tout en maintenant un bon équilibre sexe/’scénario’. Que demande le peuple ?
Miyazaki Maya Daizukan
Deux OAVS, En cours, 2010
Censure : oui
Tiré d’un eroge : non
Adapté du manga du même nom de Miyazaki Maya ces OAVs m’ont surtout attirées à cause de leur potentiel WTF. Et je n’ai pas été déçue du voyage. Les deux OAVs sont découpées en quatre chapitres dont deux concernent La légende des 800 trous (non, c’est même pas pervers) dans laquelle erre Takehiko, un adolescent ordinaire, transporté dans un autre monde médiéval par erreur via un procédé qui fait clairement référence à Alice au pays des merveilles. Il y rencontre la charmante princesse Tsubaki avec lequel il couche sans savoir qui elle est…pour mieux découvrir qu’il a intérêt à l’épouser s’il ne veut pas que le beau-père lui crève les yeux. C’est la vignette la plus mignonne à mon sens. Il y a du sexe bien sûr, mais il n’est guère intéressant à regarder et c’est surtout la relation amoureuse entre les deux jeunes gens qui prend de la place. Tsubaki est assez adorable dans son genre, il est difficile de ne pas fondre devant ses mimiques et sa façon assez unique de parler.
Takehiko ! Takehiko ! Takehiko ! Takehiko ! Takehiko !
Les deux autres chapitres sont complètement différents. A la fin du second OAV on découvre Ootsuka Jinpachi, un professeur de sciences naturelles peu séduisant qui doit subir les moqueries de sa collègue, l’enseignante en musique. Qui bien sûr est vêtue d’un tailleur sexy qui couvre peu ses charmes. Pour se venger, il décide de créer un aphrodisiaque surpuissant et de la violer en lui enfonçant des ballons de chimie au niveau des tétons. Ce qui ressort de cet épisode reste la chute, d’une ironie assez cruelle puisqu’on se rend compte que Jinpachi a tout fait foirer (eh oui, enfin une victime qui se barre en pleurant au lieu de devenir soudainement nymphomane) dans une relation pas forcément hostile (mauvaise pioche mec, c’était une tsundere) et aussi un passage assez comique où le protagoniste se planque de manière pas crédible du tout (coucou, je suis derrière la vitre !).
La meilleure cachette du monde
Mais le clou du spectacle reste le chapitre à la fin du premier OAV avec…la fée des bicyclettes. Non, je n’ai pas ingurgité d’alcool, c’est bel et bien le scénario. Une demoiselle en tenue d’EPS a une technique de masturbation bizarre impliquant la selle de son vélo lancé à pleine vitesse. Sauf qu’un jour un garçon aperçoit la scène et ça lui donne une idée délirante : il se déguise en fée des bicyclettes (en fait il est à poil avec des roues et un guidon) et approche la belle qui est d’une naïveté telle qu’elle le croit immédiatement. S’en suit des ébats en plein mouvement que vous n’imagineriez même pas dans vos plus grands moments de beuverie. C’est juste unique : la fille pédale sur le monsieur-vélo tout en étant emboités. Le pire c’est qu’ils se font surprendre par des amis qui se gaussent de la situation (moi j’aurais trouvé effrayant de croiser un collègue de travail déguisé comme ça) mais que la nana ne capte jamais qu’elle vient de se faire entuber (et c’est le cas de le dire). Bref du grand n’importe quoi bien gratiné qui pose une question cruciale : quelle est la chose que je viens de regarder ?
Tsubaki, largue ce plouc de Takehiko et viens dans les animes tous publics avec un show à ta gloire !
Miyazaki Maya Daizukan aurait pu être un hentai sympa s’il n’y avait un défaut intraitable qui gâche l’intégralité du visionnage : les producteurs ont voulus coller au plus près des graphismes du manga (et présente fièrement la comparaison des deux), ce qui fait que l’animation est presque nulle. On croirait voir gigoter des bouts de papier tous plats, il n’y a aucun dynamisme. Esthétiquement c’est très beau, j’en conviens, mais quel est l’intérêt d’adapter un manga en ANIME s’il n’y a pas d’ANIMATION ? C’est juste stupide. Les scènes de sexe n’étant guère palpitantes (et surtout très fixes), il ne reste que quelques bonnes idées scénaristiques et une pointe d’humour. Dommage.
Ane to Boin
Deux OAVS, 2005
Censure : non
Tiré d’un eroge : oui
Keisuke lives in with 10 sisters, they all have great bodies and boobs, but he can't touch them because they're relatives... or can he, follow him on his quest to have sex with all of his sisters.
Le cast original
Ane to Boin est l’adaptation de l’eroge du même nom conçu par le studio G.J qui a tendance à ne proposer que des castings de nénettes à gros seins (voire énormes, pour varier les plaisirs) dessinées par Toshihide Sano. Le maître a un style bien reconnaissable et agréable à l’œil à l’instar d’un Tony Taka même s’il a tendance à se spécialiser en obus. Et il faut dire que ces deux OAVs ne font pas vraiment honneur à son travail. Les personnages sont toujours aisément identifiables mais les graphismes sont assez pauvres, on est bien loin d’un Sora no Iro, Mizu no Iro qui avait le mérite de conserver la patte de Tony Taka. A l’inverse l’adaptation a pris des libertés sur l’eroge puisque quasiment rien ne sera repris du support initial, ce qui est assez étonnant mais plutôt bien venu vu le maigre intérêt que représentaient les scènes de sexe originales (deux-trois émergeaient du lot, et encore).
C'est assez dur de prendre des images "soft" de l'anime alors je remets une illustration de l'eroge, vous m'en voudrez pas, hein ?
Le résultat est assez mitigé. Les deux OAVs sont composées de vignettes très courtes où le protagoniste devra s’amuser avec une soeur différente. Le scénario tient sur une miette de papier et se résume fréquemment à « Oh tiens, j’ai envie de te lécher » quand ce n’est pas « Oh tiens, je m’ennuie, je vais te violer ». L’avantage c’est qu’on explore un peu tous les fantasmes possibles et imaginables comme le tripotage dans le train, dans la voiture, une scène de bain ou pousser sa partenaire sur une vitre ; tous les types de personnages (sauf les lolis) comme une androïde, une artiste doujinshi (Role Play maître-esclave en prévision) ou la traditionaliste avec son bâton de bois ; ce qui fait qu’il y a forcément quelque chose qui vous intéressera dans le lot. L’inconvénient c’est que l’animation n’est pas toujours au top (l’introduction consiste en une poignée d’images immobiles réutilisées la fois suivante), il y a pas mal de moments fixes, de boucles un peu trop reprises, et les graphismes font assez « sales ». La façon dont les filles ont la bouche pleine lors des scènes de fellation notamment n’est pas très jolie à regarder et le membre du héros de ce harem n’étant pas censuré, on peut admirer à loisir combien il est mal dessiné (le retour de la saucisse).
Je sais qu'ils sont une dizaine à vivre dans la même maison mais quand même : ce n'est plus une salle de bain, c'est une piscine !
Il y a quelques passages forts, souvent involontairement comiques comme lorsque Biwa s’élance sur son frère pour « faire de lui un homme » (elle veut lui apprendre à se battre)…et se vautre lamentablement sur une marche (au final elle fait bien de lui un homme mais pas de cette manière). Sacrée guerrière ! Il y a aussi la scène où Tokiko, l’androïde bronzée prétendant venir du futur, se met en tête de vérifier la bonne santé du protagoniste. Elle appuie donc sur ses tétons et on voit soudain sa bouche s’agrandir d’un coup tandis qu’une voix mécanique lance « Fellatio Mode ». La première fois ça surprend, après ça en devient drôle. Notez aussi que lors de la dernière scène de sexe dans les bains, le garçon se fait tranquillement peloter par sa charmante grande sœur lorsque des éclats de voix retentissent. Ils regardent. Oh c’est rien, juste Anne qui est retenue de force par quelques plaisantines qui lui enfoncent un vibro où il faut. Et ils retournent à leur besogne dans leur coin. C’était totalement inutile, gratuit et ça sortait de nulle part (et puis mince, je me vois mal entraver ma sœur comme ça juste pour le plaisir de placer dans ses parties intimes divers objets sexuels, ça serait malvenu et elle risque un peu de m’en vouloir à vie).
Franchement Biwa, elle était juste devant toi la marche, me dis pas que tu ne l'as pas vu !
Difficile de dire lequel vaut mieux que l’autre. L’eroge a des graphismes bien supérieurs mais les HCGs sont d’une platitude assez incroyable. Sauf peut-être la scène où Kotona est en train de bosser sur son bureau pendant que son frère bourrine son vagin. Je la trouve hilarante tellement son attitude est en décalage avec la situation (« Bordel t’es chiant à me marteler la croupe, j’essaye de faire mes devoirs moi, va taquiner une des autres pour changer »). L’anime n’est techniquement pas terrible mais il remplit honorablement son office. Un concentré des deux serait le bienvenu.
Ce sera tout pour aujourd'hui. Comme j'ai abordé les titres les plus intéressants, je n'en ai plus beaucoup en stock. Une dernière partie est peut-être en prévision mais je pense m'arrêter très vite, à moins de trouver des merveilles en chemin.