22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 12:25

 

 

Un chapitre est sur le point de se clore. Après des années d’attente, Grisaia no Rakuen / L’Eden de la Grisaille vient enfin de sortir en anglais sur Steam. La trilogie est donc enfin complète (à l’exception de la version 18+, une fois de plus) et Front Wing vient d’ores et déjà de mettre en chantier une nouvelle série Grisaia : Phantom Trigger. Nouvelle série qui n’a au fond de Grisaia que le nom et une vague similitude spirituelle mais c’est une tout autre histoire ! Ce qui va nous intéresser aujourd’hui est de savoir ce que propose Rakuen et comment il conclut l’intrigue globale.

Suivant directement le cliffhanger de Grisaia no Meikyuu, Yuuji est en très mauvaise posture : se trouvant malgré lui au centre d’un conflit politique et diplomatique de grande ampleur, il est contraint à l’inaction et son futur s’annonce particulièrement sombre. Cependant sa disparition ne laisse pas indifférentes les filles du lycée de Mihama qui entendent bien le sauver. Alors qu’elles doivent admettre leur impuissance, un mystérieux individu leur propose soudain son aide…

 

Grisaia no Rakuen se compose majoritaire de The Seed of Blanc Aile, « La graine de l’aile blanche », route principale dont la complétion permet de débloquer un prologue, puis un épilogue (mais j’y reviendrais plus tard). Le tout pour une trentaine d’heures de lecture, soit à peu près autant que Grisaia no Meikyuu.

 

 

Ce nouvel opus reprend donc la même chronologie fragile qui tente bravement de prétendre que toutes les routes de Grisaia no Kajitsu ont eu lieu en même temps, ce qui en fait ne fonctionne pas trop mal puisque le passé des différentes héroïnes est mis au second plan. L’emballage technique reste lui aussi peu ou proue le même, à l’exception de l’arrivée d’un nouveau compositeur : Elements Garden partageant désormais la vedette avec Pixelbee.

 

 

Eroge meets Hollywood

Entrons dans le vif du sujet : Grisaia no Rakuen se présente comme le mélange impossible entre Kajitsu et Caprice no Mayu avec à la fois des filles moe et des scènes d’action, dans un visual novel essentiellement linéaire (il n’y a que deux choix à la portée très réduite). Pourtant il serait très trompeur de croire que ça pète de partout en permanence. L’intrigue met en fait beaucoup de temps à se mettre en place : les filles discutent de l’absence de Yuuji, puis vient la longue préparation de son sauvetage, avant de passer au sauvetage lui-même, qui n’interviendra pas avant plus de la moitié du jeu, et débouchera fort logiquement sur l’apogée finale.

 

 

On a donc plutôt le droit à un mini Kajitsu sur fond de complot terroriste et avec un supplément de vitamines sur la fin, ce qui n’est pas mauvais, loin de là, mais qui requiert forcément d’entrer dans le trip. Ceux qui ont tenu jusque là (les lecteurs de Kajitsu et Meikyuu) sont déjà immunisés au moe mais accepter qu’une agence gouvernementale redoutable soit potentiellement mise à mal par une troupe de riches et inconscientes lycéennes demande un certain effort intellectuel. Rakuen concentre en fait en son sein le conflit permanent de rythme et de ton du tout premier jeu : il tente de son mieux d’alterner entre des passages comiques et ultra sérieux (et semble d’ailleurs se prendre très au sérieux) dans un numéro d’équilibriste plus que périlleux que le rythme lent menace de plomber à tout moment mais qui parvient tout de même à accoucher d’une œuvre sympathique et divertissante. Un miracle que j’aurais tendance à imputer non seulement à l’intrigue, bien plus intéressante que l’absence d’intrigue du tronc commun de Kajitsu, mais aussi au nombre total d’heures de jeu. Même si Rakuen ne va pas encore à l’essentiel comme Caprice no Mayu, il est clair que les scénaristes n’avaient pas le même quota (je mettrais ma main à couper qu’un chara-ge traditionnel se doit de proposer un certain nombre d’heures de lectures pour satisfaire les joueurs), ce qui permet de réduire considérablement le remplissage inutile.

 

Croyez-le ou non mais la maid à oreilles de chat est le seul perso féminin que Yuuji ne séduit pas !

 

Ceci étant dit, j’aimerais également me servir de Rakuen pour revenir sur la saga dans son entièreté et je vais forcément devoir spoiler pour entrer dans les détails.

 

 

\!/ Spoilers \!/

 

 

The God in the Machine

Il y a quelque chose qui existait déjà mais que le dernier opus a réussi à rendre pathologique, c’est le traitement du personnage de Kazuki, la sœur de Yuuji. Jusque là on l’apercevait de manière relativement succincte en tant qu’héroïne véritable du segment Angelic Howl de la route d’Amane et au tout début du flashback de Yuuji dans Caprice no Mayu. Mais ce qu’on pouvait en voir était déjà hautement insupportable. En effet, Kazuki nous est présentée comme un génie aux capacités complètement inhumaines, capable entre autres d’enregistrer des livres entiers dans son cerveau rien qu’en les parcourant du regard ou peindre des copies parfaites de tableaux quasiment dès la petite enfance. Kazuki en a conscience et elle n’a, selon ses propres mots, aucun scrupule à se servir de ses talents pour manipuler les autres « pour leur propre bien ». Mais surtout, elle n’a absolument aucune empathie et n’hésite pas à dire des choses extrêmement condescendantes, même à des personnes fragiles émotionnellement (ses camarades de club dans Angelic Howl, par exemple).

 

Thanatos blague sur le fait de sacrifier Michiru pour la cause OKLM

 

Par ce portrait complètement stéréotypé du génie (qui mélange allègrement surdoué et autisme sans grande attention au réalisme), le scénariste tente de forcer notre admiration pour Kazuki, admiration partagée et renforcée par tous les personnages qui entrent en contact avec elle. Le problème c’est que le lecteur ne peut pas admirer un individu au comportement objectivement détestable, qui semble sortir la « vérité » de son derrière, l’explique de manière abracadabrante, puis soupire devant l’inculture de son interlocuteur qui ose ne pas comprendre et l’infantilise en permanence. Le tout sans que l'histoire ne développe la moindre faiblesse susceptible de lui donner de l'humanité. Exemple tout simple : Amane apprend des années après Angelic Howl que Kazuki s’était débarrassée de l’essence pour éviter que les collégiennes ne l’utilisent pour faire du feu. Son explication : les autres auraient forcément été trop connes et auraient fait brûler la forêt entière avec. Evidemment que c’est un risque mais l’asséner sur le ton de l’évidence et insister sur la petitesse intellectuelle de ses anciennes camarades décédées dans des circonstances tragiques n’est pas ce que j’appelle un comportement convenable !

 

Kazuki semble n'éprouver aucune culpabilité envers ses anciennes camarades, c'est un peu perturbant...

 

Là où Kajitsu et Meikyuu arrivaient à insérer le personnage de manière intéressante c’est que la quasi-divinité de Kazuki nous était présentée à travers les yeux de Yuuji et Amane, tous les deux dans un état de forte dépendance : ils voulaient voir Kazuki comme toute puissante pour pouvoir continuer à vivre. Cette idée prend un tour beaucoup moins subtil avec Rakuen qui décide purement et simplement de promouvoir Kazuki au rang de Dieu omnipotent pour la planète entière. Bien qu’elle ne soit matériellement pas présente, Kazuki passe donc dans ce 3e jeu au rang d’héroïne principale et se paye le luxe de donner des ordres à tout le cast…finissant même par rejoindre le harem de son frère pour couronner le tableau. Cette promotion ne se fait pas sans heurt puisque le scénariste use et abuse largement du trope du Xanatos Gambit : Kazuki sait tout, Kazuki a tout prévu. Si un évènement se produit, il faisait forcément partie de son plan. L’enchaînement de Xanatos Gambits atteint un point tel qu’il n’est plus possible de suspendre son incrédulité et que certains retournements paraissent fades, voire faciles, puisque Kazuki sortira toujours un deus ex machina de son derrière. Là où un anime comme Code Geass excellait en surjouant volontairement et en apportant de l’humanité à son héros, Grisaia no Rakuen frôle l’irritation en proposant un génie profondément antipathique dans une série qui se prend beaucoup trop au sérieux. Heureusement qu’elle est cantonnée à un rôle de support...

 

Kazuki sous-entend qu'elle s'est débarrassé de la fillette en question. Charmant...

 

Pourtant, le personnage de Kazuki semble disposer d’une grande popularité auprès des fans et j’en entends souvent la qualifier de « best girl », ce qui me préoccupe d’autant plus. De manière générale, j’ai l’impression que les scénaristes utilisent son genre pour lui attribuer un comportement extrêmement toxique sans s’en rendre compte. Même si Kazami Yuuji demeure un fantasme masculiniste sur patte et que certains de ses agissements sont répréhensibles, il n’en est pas moins un personnage intéressant avec une certaine saveur, là où Kazami Kazuki représente son pendant « genderbend » décomplexé et insipide.

 

\!/ Spoilers \!/

 

 

Deux visions opposées

Une fois les trois jeux posés côte à côté, on se rend compte que la série des Grisaia fourmille de petites incohérences et de choix déroutants qui laissent penser que la trilogie n’a probablement jamais été pensée comme telle. La structure est confuse puisque constituée de deux parties déconnectées : d’un côté Kajitsu et les After Story de Meikyuu qui collent parfaitement au chara-ge traditionnel, et de l’autre le flashback de Yuuji dans Meikyuu qui embraye sur le grand final épique qu’est Rakuen. Et ce n’est pas l’absence de passerelle entre Kajitsu et Meikyuu qui arrange la chose. Même les noms des jeux qui servent de motifs soulignent cette incompatibilité : si le fruit et le paradis sont lourdement explicités, le labyrinthe est introuvable (on ne le retrouvera que dans l’opening de l’adaptation animée en guise de clin d’oeil). Et évidemment le lien entre le fruit et le paradis est également aux abonnés absents…

 

 

Bien que j’avais déjà de manière diffuse ce sentiment dès l’opus précédent, c’est vraiment le prologue déblocable qui m’a révélé combien la série Grisaia reposait sur deux visions opposées qui peinaient à se réconcilier. En effet, celui-ci est excellent et nous narre la vie de Mihama avant l’arrivée de Yuuji…et force est de constater que c’est beaucoup mieux ! Non seulement les héroïnes tissent entre elles des liens très intéressants qui sont complètement mis au placard avec l’arrivée du mâle dominant, mais en plus la narration plus souple (on accède à différents points de vue) permet une lecture plus fluide, tout en nuançant l’histoire. En outre Yumiko est propulsé au rang de protagoniste principal, ce qui lui va très bien. La solidarité que développe ces lycéennes paraît bien plus subtile et profonde que l’amour inexplicable qu’elles ont toutes envers Yuuji (et les sacro-saintes scènes de sexe qui s’ensuivent) et c’est parce que la dynamique de groupe qui se crée est très attachante que Kajitsu paraît soudainement pour ce qu’il est : un artifice. Impression que le prologue confirme en contredisant maladroitement le principe même du visual novel original puisque les héroïnes sont déjà en train de régler leurs problèmes respectifs avant que le sauveur n’apparaisse (exemple avec Michiru qui devient le maître de Sachi…rôle censé être occupé par Yuuji par la suite). Il aurait donc été bien plus intéressant que Grisaia no Kajitsu soit une version allongée de ce prologue, quitte à le transformer en jeu lesbien. Ce qui ne serait pas une modification bien choquante quand on voit l’insistance du jeu à nous teaser des pairings possibles entre les héroïnes (particulièrement Sachi avec Makina ou Michiru).

 

C'est ça que j'aurais aimé voir plus dans Grisaia no Kajitsu

 

Quid de Rakuen, me direz-vous ? On ne m’ôtera pas de l’idée que la folle aventure des lycéennes en plein complot n’est pas particulièrement crédible ou bien placée, même si elle fonctionne. Leur rôle de sauvetage de Yuuji met en outre complètement au second plan des personnages qui devraient normalement avoir beaucoup plus d’importance vu leur lien avec l’intrigue (je pense notamment à JB dont les scènes se comptent sur les doigts d’une main). La solution qui me semble évidente serait de remplacer les filles de Mihama physiquement et scénaristiquement…par le bataillon Bush Dog mis à l’honneur dans Meikyuu. De cette manière, on aurait des militaires entrainés et compétents abandonnant tout pour sauver leur ancien camarade. Thanatos garderait le même rôle et celui de certains personnages secondaires serait simplement étendu. Ce qui serait franchement une bonne chose quand on voit combien certains personnages sont profondément superflus à l’échelle de la trilogie : Chiara n’a un véritable rôle que dans l’After Story de Makina et pourrait très bien ne pas exister, quant à Zoe Graham, le nouveau personnage introduit par Rakuen, on ne sait pas très bien ce qu’elle fait là non plus. Bien qu’elle ait une motivation claire et un intérêt pour approfondir le héros, elle ne sera en réalité jamais utilisée. Ce serait donc l’occasion !

 

Mais, voyons, nous sommes tous fous ici~

 

Bien que l’idée que Kazuki devienne de facto l’héroïne canon ne m’enchante guère, un jeu séparé qui mélange Caprice no Mayu avec l’intrigue de Rakuen est tout de suite attrayant. Vous allez me dire que je rêve mais ces deux visions fonctionneraient toujours en tant qu’eroges avec les restrictions habituelles de l’industrie ! En comparaison, le résultat actuel de la série Grisaia donne tout l’air d’un bouturage clandestin avec une intrigue forte en action insérée dans Meikyuu comme « bonus » et finalement transformé en pot-pourri dans Rakuen.

 

 

Tout le monde veut prendre sa ****

Comme à l’accoutumée, revenons un peu sur la place des scènes de sexe. Dans la mesure où elles sont toutes situées dans l’épilogue ou dans des bonus (comme pour Meikyuu), la version tout public ne devrait fort logiquement pas gâcher grand-chose. Or, en l’occurrence, la censure nous prive de l’épilogue ! S’il est certes infesté de scènes de sexe, il comprend quand-même un peu de scénario, notamment ce qui arrive aux personnages après la fin de Rakuen. C’est donc vraiment dommage de nous priver de l’entièreté du contenu sur le jeu tout public.

 

Parler de sexe dans les moments les plus incongrus, telle est la marque de fabrique des Grisaia!

 

D’autant plus que j’ai récemment remarqué que les versions censurées apportaient bel et bien des modifications au texte (j’en avais entendu parler mais je ne l’avais jamais encore remarqué en cours de lecture) et qu’elles étaient en fait très bienvenues. Bon nombre des blagues crues de Kajitsu m’avaient gêné à l’époque et le fait que les opus suivants adoucissent cet aspect rendait la lecture bien plus agréable. Je comprends maintenant que c’est dû au texte de la Vita et ce que j’ai entrevu des lignes de dialogue originales ne me font rien regretter…

 

 

Il n’empêche qu’avec Rakuen on arrive à un point culminant dans l’absurdité. Car oui, Yuuji a bel et bien couché de manière canon ou non-canon avec la quasi-intégralité du cast féminin…ce qui inclut désormais sa propre mère ! Je sais que le but est de donner en offrande le plus de femmes possible sur le totem à la gloire de l’industrie des eroges mais le harem de Grisaia atteint un extrême tel qu’il en devient complètement ridicule… Mais je ne m’attarderais pas davantage sur ce point puisque je l’avais déjà évoqué dans mon article sur Grisaia no Meikyuu.

 

 

Conclusion

Pour conclure cet article, tout d’abord je dirais que Grisaia no Rakuen est une œuvre sympathique et divertissante qui arrive par on ne sait quel miracle à éviter la débâcle que pouvait laisser présager la conclusion de deux arcs narratifs n’ayant rien à voir entre eux. Car oui, de manière générale, la saga Grisaia souffre de son incapacité à marier le cadre typique des eroges mignons avec des idées qui n’ont rien à voir (le trip military-ota) et qui semblent n’avoir été amenées là que parce que c’était la seule chose à laquelle le scénariste principal prenait plaisir. On sent que Caprice no Mayu et The Seed of Blanc Aile ont été proposées bien après Kajitsu, ce qui transforme le jeu original en frein au lieu d’en faire un support. Reste que cette trilogie improvisée n’est pas désagréable, même si elle part dans tous les sens (les bons comme les mauvais) et que le final a le mérite d’être épique.

 

 

En tout cas, les fans ayant tenu bon durant Kajitsu et Meikyuu n’auront aucune raison de bouder un final globalement réussi et la présence d’une vraie intrigue. Ceux qui ont abandonné en cours de route peuvent quand-même se consoler avec The Seed of Blanc Aile dans la mesure où il n’y a besoin d’avoir lu qu’Angelic Howl et Caprice no Mayu pour apprécier Rakuen. A contrario, je déconseille fortement l’adaptation animée. Vaut mieux se farcir une partie de Kajitsu et entamer ensuite sur les épisodes intéressants plutôt que de regarder ce qui correspond essentiellement à un trailer de deux saisons. A croire que la malédiction du rythme aux fraises plane sur l’intégralité de la franchise. Cela ne me donne guère d’espoir pour Grisaia : Phantom Trigger mais sait-on jamais !

 

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commentaires

B
Incroyable, j'ai relu mon commentaire avant de faire celui-là évidemment et c'est dingue comment ce que j'ai dit il y a 2 ans j'allais le redire maintenant après avoir enfin fini cette saga. Après des centaines d'heures de lecture/siestes (parce que je me faisais ch...) je ne retiens de cette série pas grand chose. Aucun des backgrounds des héroïnes ne m'a vraiment marqué, aucune de leur romance non plus (je dirais que celle de Yumiko est ma préférée), même mes best grils : Michiru et Yumiko ne resteront pas dans ma mémoire. Je suis entrain de lire Yume Miru Kusuri sur tes conseils et après avoir fini seulement une route qui a dû me prendre une dizaine d'heure je suis déjà beaucoup plus marqué par son contenu que par ces centaines d'heures sur Grisaia saga. Après avoir lu différents VN je réalise maintenant que le gros point fort de cette saga est sa production value, le chara design est super léché, les musiques sont très bonnes (surtout Meikyuu, Rakuen n'en apportant aucune qui m'ait marquée (voire aucune?) et celles de Kajitsu étant plutôt fade à mon humble avis), des backgrounds très beau, des bons seiyuu. Mais je ne peux m'empêcher de penser que c'est du gâchis quand je vois le résultat final. <br /> En relativisant j'ai plutôt aimé Rakuen, au même niveau que Meikyuu je dirais, des très bons moments, entrecoupés par d'autres me rendant soporifique en 2 frames. <br /> Dans l'ordre de la critique : la trame peu crédible ne me dérange pas dans certains cas (genre les ado qui se battent contre des terroristes et les services secrets mais le côté clones/Oslo veut créer des supers soldats... mouais... SPOIL : le côté Grand méchant commun de la fondation Oslo et la mauvaise fin m'ont juste fait me dire que c'était mieux fait dans Code Geass) et les scènes d'action sont en général rafraichissante (le sauvetage de Yuuji est le meilleur moment du scénario princ je trouve). Je dis en général parce que mon dieu que la partie avec Typhon m'a donnée envie de me tirer une balle (pendant un moment je me suis demandé s'ils allaient se la jouer à la DBZ contre Oslo en dilatant le temps et j'ai prié pour que cela n'arrive pas). <br /> Rakuen utilise toujours les mêmes blagues que ces prédécesseurs à coup de : Michiru est conne, Yumiko est une vierge effarouchée, Makina est hyperactive et jure comme un charetier, Sachi balance des phrases qui te donneraient envie de te suicider OKLM, Amane est une p...<br /> Le seul aspect qui ne me dérange pas finalement c'est les blagues sur Yumiko qui je trouve en général sont les moins blessantes/les plus drôles.<br /> Je suis d'accord avec toi qu'à mon avis les auteurs ont un quota vu la quantité de remplissage dans cette saga qui mine cette sage.<br /> J'ai pas beaucoup lu sur les forums les avis donc je ne peux pas confirmer ou infirmer le statut de best gril de Kazuki mais voilà mon avis : c'est quoi votre délire ceux qui l'aiment? Même la VA s'efforce de rendre le personnage antipathique. Le personnage est ch.. comme la pluie. Aussi relou que Sheldon dans TBBT.<br /> En tout cas je trouve que les répliques de Kazuki sont très mal écrites et le trip du génie qui anticipe tout... voilà...<br /> Je te rejoins sur le fait que le prologue est vraiment très bien et on se met à regretter que les auteurs n'aient pas utilisé de leur pouvoir de remplissage.<br /> Vu que ça fait longtemps que j'ai lu Grisaia no Kajitsu ça m'a donné un peu envie (un peu seulement, faut pas abuser) de le recommencer juste pour voir la dynamique entre les persos au début (spécifiquement celle entre Yuuji et les filles).<br /> Je ne suis pas d'accord par contre sur la pertinence de l'épilogue, à la fin du scénario principal on a une fin et on connait la situation finale de tout nos protagonistes. L'épilogue n'est que du bonus, et du très mauvais en plus, même pour les scènes de sexe.<br /> <br /> J'espère que ça va bien de ton côté en tout cas, je suis toujours assidûment le progrès de Chronotopia.
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H
Vu que la série Phantom Trigger n’est pas encore officiellement terminée, c’est difficile de prévoir à quell point elle sera longue mais je ne pense pas qu’elle dépassera les 30h (ou de peu) donc tu te feras toujours moins avoir qu’avec la trilogie originale =’).<br /> <br /> Les différentes histoire additionnelles varient grandement en qualité. Yuukan/Leisure est vraiment très nul mais Zankou/Afterglow vaut plus le coup vu qu’il s’agit de fragments de Caprice no Mayu supplémentaires. Et Senritsu/Melody…n’est pas mauvais mais reste assez dispensable (c’est juste l’adaptation d’une mission de Yuuji qui était juste rapidement mentionnée dans Meikyuu).<br /> <br /> Et si ! J’étais simplement curieuse de voir comment ils adapteraient les différentes branches et j’ai suivi l’anime au moment de sa sortie donc tout était encore possible. Malheureusement, c’est extrêmement rushé comme tu dis. Ils ont même exagéré le fanservice à un niveau assez malsain : entre Sachi qui se pisse dessus et l’ajout du quasi-viol d’Amane, c’était un sacré festival. Dommage parce qu’il y avait de l’idée pour condenser Kajitsu en quelque chose de potable…<br /> <br /> Le développement de Chronotopia avance quand-même, juste trop lentement, c’est ça qui me rend dingue X’D.<br /> <br /> Ah, ça fait bien un an que j’ai un article particulier que j’ai envie de rédiger mais je n’ai malheureusement jamais le temps de m’y mettre (ce serait un gros morceau). Et vu les reactions des gens sur les réseaux sociaux quand j’ai terminé ce VN en particulier, je pressens déjà que je vais me faire insulter, ça motive encore moins ^^’.<br /> <br /> Comme le temps passé : rien que de mentionner la prépa, je me sens vieille ! En même temps, je n’y étais pas de mon plein gré, ça change forcément l’expérience :p.<br /> J’aimerais bien relire Yume Miru Kusuri avec mon partenaire un jour pour voir si mon appréciation a changé avec le temps et l’expérience. La plupart des eroges que j’ai testé depuis étaient d’une médiocrité telle que je me demande sincèrement si la nostalgie biaise mon jugement.<br /> Ever17 est très chouette ! Si tu accroches bien, Remember11 est encore mieux…si on omet le fait qu’il n’ait pas de fin.<br /> <br /> En tout cas, merci pour les encouragements~ En vrai, ça fait un moment que je ne répond plus trop aux commentaires (manque de temps/motivation) mais je zieute quand-même et je n’allais quand-même pas ignorer un lecteur régulier ;).<br />
B
Pour les Phantom Trigger le chara design encore une fois m'intrigue, si les épisodes sont courts je testerais un peu même si j'ai peur qu'une fois commencée je me sente obligé de finir la saga encore une fois ^^ <br /> Parce que certes ils sont courts, mais il y en a pas mal ce qui en fin de compte revient au même s'ils sont connectés et que je doive tous les lire.<br /> En effet je n'ai pas lu les side story, l'histoire principale m'a suffie et vu ce que tu en dis je ne compte pas le faire ^^<br /> Je n'arrive pas à croire que tu aies eu le courage de regarder l'anime. Anime décrié par les fans du VN. Déjà que je n'aime pas le VN il ne m'ait jamais venu à l'esprit de regarder l'anime mais ça pourrait être une expérience intéressante, surtout qu'il est hyper rushé d'après ce que j'ai lu. J'ai halluciné quand j'ai lu l'histoire du bras, au moins ça répondait à une de mes interrogations, pourquoi est-ce qu'elle se trimbalait avec une pince au lieu d'une prothèse de bras super high tech.<br /> Premier dialogue de Kazuki de l'épilogue, Chizuru vient la voir pendant qu'elle fait bronzette, Kazuki la voit arriver et se sent obligée de commencer la conversation avec un truc intelligent du coup elle te balance une connerie sur les bikinis... Bikinis qui reviennent plus tard dans la conversation et Chizuru est en mode : wow elle avait tout prévu! A ce moment là je me suis dit que l'auteur devait blaguer. Cependant, ça n'en fait pas un bon dialogue pour autant.<br /> Concernant les délais sur Chronotopia ça me dérange pas du tout, ça a l'air d'avancer tout de même (j'espère que tu trouves que ça avance en tout cas ^^), de plus de nos jours on est déjà tellement débordé. Je ne compte plus le nombre de jeux que j'ai envie de faire ni ceux que j'ai déjà sur le feu.<br /> J'essaie de me spoil le moins possible donc je n'ai jamais touché aux différentes versions sorties ^^<br /> C'est vrai que ça fait bizarre de voir la date du dernier billet sur le blog, je passe toujours de temps en temps pour check s'il y a du nouveau. En attendant il m'arrive de lire 2 3 anciens posts comme ceux sur ta prépa :D<br /> J'ai fait une prépa scientifique et je dois dire que j'ai beaucoup moins souffert au niveau de la charge de travail qui est donnée. Comparée à ma prépa, la tienne avait vraiment l'air d'être l'enfer sur Terre.<br /> Ce week end j'ai fini Yume Miru Kusuri et j'ai lu ta critique dans la foulée, je suis aussi sur Ever 17 environ à la moitié et je dois dire que pour le moment ce que j'ai lu m'a beaucoup plus et je suis très hypé par la suite ayant lu que j'avais fait les ending les moins intéressants pour le moment. En revanche, un peu deg d'avoir lu un spoil quant à un des thèmes du jeu, je cherchais juste un guide des choix à faire pour atteindre tous les différents endings et juste un texte de description des résultats google m'a spoil... J'avais fait super attention D:<br /> M'enfin pour l'instant je dois dire que ce spoil ne m'a rien gâché du tout, je ne vois pas encore comment il s'insère dans l'histoire ce qui me rend très curieux. Je me suis donc rendu compte que j'étais plus frustré par le sentiment d'avoir été spoil que par le spoil en lui même, ça fait réfléchir ^^<br /> Bonne continuation pour le projet, ça fait toujours plaisir de voir que tu passes sur le site pour répondre aux commentaires.
H
Oh, tu as terminé Rakuen en fin de compte ? C’est bien courageux de ta part ! Comme tu le dis, même si le jeu n’est pas si déplaisant, la trilogie toute entière sonne vraiment creux. Ce qui est assez inquiétant quand on sait que Grisaia est censé être un des meilleurs eroges sortis ces dernières années… <br /> <br /> Depuis j’ai entamé la nouvelle série et ça me donne encore une autre compréhension de Grisaia. Les Phantom Trigger sont beaucoup mieux mais pourtant il y a encore quelque chose qui cloche. L’histoire est mieux rythmée parce que les épisodes sont très courts et il n’y a quasiment pas d’obsession sur le sexe…et en même temps tu sens que les scénaristes sont pathologiques incapables de développer leurs personnages féminins dans des directions intéressantes parce qu’elles ne seraient plus ‘attirantes’ pour le consommateur. Ça reste lisse et facile alors même que le potentiel est là, c’est juste super frustrant. Conclusion : l’industrie des eroges pourrit tout, même quand le sexe est retiré de l’équation X).<br /> <br /> En parlant des blagues sur Yumiko, toi tu n’as pas lu les histoires bonus qui sont disponibles sur Steam. Leur qualité varie énormément et Yuukan/Leisure est le pire de tous parce que c’est juste une longue séquence d’humiliation pour Michiru et Yumiko =/.<br /> <br /> L’analogie avec The Big Bang Theory fonctionne tellement bien : Kazuki est vraiment le Sheldon des Grisaia... D’ailleurs, pour expliciter un peu : je n’ai toujours pas pu lire l’épilogue de Rakuen et je te crois volontiers, pour moi l’information cruciale c’est juste que cette connasse de Kazuki fait semblant d’avoir perdu son bras pour le lol. J’ai vu ça à la fin de l’adaptation animée et j’ai juste halluciné. <br /> <br /> De mon côté, je dois dire que ça ne va pas très fort, d’où le fait que le blog soit un peu (beaucoup) à l’abandon. Je passe mon temps à bosser sur Chronotopia mais le jeu n’est toujours pas prêt, c’est juste désespérant =(. Au moins c’est rassurant de voir que des gens l’attendent encore mais je me sens d’autant plus désolée que la sortie prenne autant de temps. On va bien finir par y arriver quand-même ^^’.<br />
B
Bon bah ptet ben que j'y jetterais un coup d’œil ptet ben que non, j'peux pas dire. J'ai finalement lu Grisai no Meikyuu mais j'avoue qu'à part Caprice j'avais pas vraiment accroché et même dans Caprice y avait quand même des phases bien relous. Et c'est là que je me demande, tout cela en vaut-il bien la peine? Certes j'ai résisté à Kajitsu et à Meikyuu mais finalement je suis pas sûr que j'en retiens grand chose, et pour des heures cumulées approchant la centaine ça fait mal quand on regarde en arrière. Si jamais un jour je m'ennuie vraiment peut être... En tout cas ça fait plaisir de voir des articles poppés comme ça de temps en temps quand on sait que tu dois être bien occupé par Chronotopia (que j'attends).
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H
C’est assez ironique d’abandonner juste avant le dernier jeu mais si tu n’as pas tant que ça aimé Caprice, alors il y a de grandes chances pour que tu n’accroches pas à Blanc Aile X). Ça avait été mon cas et pas mal d’éléments m’ont énervé dans Rakuen quand-même, donc je n’ose pas imaginer pour toi (Thanatos est un crime à elle toute seule).<br /> <br /> Tu poses une très bonne question et j’aurais tendance à dire que la série des Grisaia n’aurait valu le coup que si Kajitsu n’avait pas été aussi monstrueusement déséquilibré. C’est forcément dur de rendre Meikyuu et Rakuen attractifs quand le lecteur est obligé de supporter ce test de patience. Si ma moitié n’avait pas été aussi mystérieusement fan, j’aurais clairement abandonné en plein milieu de Kajitsu…<br /> <br /> J’avoue que je suis effectivement débordée et que je n’ai même plus le temps de passer sur le blog. Mais j’aimerais quand-même refaire des articles plus souvent =x. En tout cas, merci. J’espère que mon travaille rejaillira sur Chronotopia d’une manière ou d’une autre !
A
J'ai lu ton article, par curiosité :)<br /> "par rejoint le" => par rejoindre le<br /> "subtile est profonde" => subtile et profonde<br /> Par soucis de perfectionnisme, on ne se refait pas ^^
Répondre
H
Fautes corrigées, Alexandre !

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